Affaire Joël Le Scouarnec: l'ex-chirurgien accusé de viols sera jugé en septembre 2024

Croquis de l'audience du 13 mars 2020 lors du procès de Joel Le Scouarnec devant les assises à Sainte - BENOIT PEYRUCQ
C'est une date que ses victimes attendaient avec impatience. L'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec sera jugé pour agressions sexuelles et viols en septembre 2024, à la cour d'assises de Vannes, rapportent notamment nos confrères de Ouest-France. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Au vu du nombre de victimes - 312 personnes, la plupart mineures, ont été recensées comme ayant potentiellement subi des agressions sexuelles ou des viols, entre 1991 et 2014 -, la question d'une délocalisation dans un tribunal pouvant accueillir davantage de public a été envisagée. Finalement, c'est bien à la cour d'assises du Morbihan que l'ancien chirurgien devra répondre des faits qui lui sont reprochés, expliquent nos confrères.
Ce n'est pas la première fois que l'homme comparaîtra devant un tribunal. En 2020, il avait déjà écopé de 15 ans de prison pour les viols de quatre jeunes filles mineures à l'époque des faits, jugé par la cour d'assises de Charente-Maritime.
Des carnets "répugnants"
Incarcéré depuis sa mise en examen il y a presque six ans au centre pénitentiaire de Ploemeur, dans le Morbihan, il pourrait bénéficier d'une confusion de ces deux peines s'il est à nouveau condamné à l'issue de ce procès. Comprendre: il n'effectuerait que la peine la plus forte, sans voir les deux condamnations s'additionner.
Si une date de procès a été annoncée, l'instruction suit son cours. Dans ce dossier conséquent, l'ex-praticien avait été confronté à des carnets retrouvés chez lui, dans lesquels il détaillait le déroulé de ses agressions.
Au cours d'un interrogatoire, l'homme a admis que ces écrits étaient "répugnants". "J’ai pensé ce week-end à plusieurs reprises au fait que je me félicite qu’en une seule journée, j’ai pu abuser quatre enfants. Il fallait vraiment avoir perdu tout sens moral pour se féliciter d’une telle chose", a-t-il notamment commenté, comme le révélait récemment RMC.