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Affaire Marie-Thérèse Bonfanti: 37 ans après les faits, la prescription rejetée, le suspect sera bien jugé

La cour d'appel de Grenoble.

La cour d'appel de Grenoble. - Google Street View

L'an dernier, Yves Chatain a avoué le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti en Isère, en 1986. La justice a finalement décidé que la prescription ne s'appliquait pas sur ce dossier.

Une instruction pourrait bien avoir lieu, 37 ans après les faits. La justice a décidé de rejeter la prescription dans le dossier du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, dont le crâne avait été retrouvé lors de fouilles en octobre dernier. Le suspect, Yves Chatain, qui a avoué le crime lors de son arrestation l'an dernier, a tenté de faire valoir la prescription des faits pour échapper à un procès.

Ce mardi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Grenoble a finalement décidé de rejeter cette requête. Le suspect pourrait donc être jugé devant une cour d'assises, plusieurs dizaines d'années après le meurtre.

"C’est une grande victoire et une décision qui fait honneur à la justice. Les magistrats ont estimé que le point de départ de la prescription devait courir à compter du jour où le suspect dans le dossier a avoué", explique auprès de l'AFP Me Bernard Boulloud, qui représente la famille de la victime.

Des aveux 36 ans plus tard

Contactée par RMC Crime, la défense d'Yves Chatain annonce ne pas vouloir faire de déclaration avant d'échanger avec son client. Celui-ci pourrait choisir de faire appel de cette décision.

Marie-Thérèse Bonfanti avait disparu le 22 mai 1986 alors qu'elle était âgée de 25 ans. Un voisin avait été suspecté avant d'être finalement relâché à l'époque, et un non-lieu avait finalement été prononcé en novembre 1987.

C'est avec la réouverture du dossier qu'il a été de nouveau placé en garde à vue en mai 2022. Cette fois-ci, l'individu aujourd'hui âgé de 56 ans a avoué avoir tué la jeune femme en indiquant l'endroit où il a enterré sa dépouille. L'identification d'un crâne retrouvé sur les lieux lors des fouilles avait finalement permis de confirmer qu'il s'agissait bien de la victime.

Elisa Fernandez