Creuse: le corps d'un octogénaire retrouvé à son domicile six mois après sa mort

Un homme âgé de 85 ans a été retrouvé mort chez lui, dans la Creuse, six mois après son décès. Plongé dans sa solitude, il est mort sans que personne s'en inquiète.

Personne ne s'en était rendu compte. Le corps d'un octogénaire a été retrouvé chez lui, le 12 janvier dernier, à Chéniers, dans la Creuse. D'après les informations relayées par France Bleu Creuse, l'homme, d'origine néerlandaise, est décédé six mois plus tôt, dans la plus grande solitude.

C'est Gilles Gaudon, le maire du village, qui a commencé à s'inquiéter en remarquant les fleurs fanées à sa fenêtre. Il s'est ensuite renseigné auprès de l'épicier chez qui l'homme de 85 ans se rendait régulièrement, mais ce dernier a indiqué qu'il ne l'avait pas vu ces temps-ci. Locataire d'un logement appartenant à la commune, le maire a alors regardé si ses factures étaient toujours réglées. C'est là qu'il a remarqué que l'octogénaire ne payait plus son loyer depuis l'été dernier.

Avec tous ces éléments, il a décidé de prévenir les pompiers qui se sont rendus sur place. En pénétrant dans son logement, ils ont découvert son corps qui semblait être dans un état de putréfaction avancée.

Reflet de sa solitude

Si sa disparition n'a alerté personne, c'est parce que l'homme était très discret et solitaire. Selon les habitants du village, il n'avait ni famille, ni amis et ne communiquait pas avec ses voisins.

L'année dernière, le maire avait déjà fait intervenir les pompiers au domicile du vieil homme, car il s'inquiétait de ne plus le voir.

"Ils sont entrés en cassant une fenêtre et l'ont trouvé chez lui en train de regarder la télévision dans son fauteuil", a indiqué Gille Gaudon à nos confrères.

Pour l'équipe municipale, la mort de l'octogénaire fait prendre conscience de l'importance de garder le lien avec les personnes isolées. "C'est le décès d'une personne seule et oubliée. C'est toute la tristesse des personnes qui ont coupé les ponts non seulement avec le voisinage, mais aussi avec leur famille. En même temps, c'est aussi un drame de société, pourquoi on ne s'est pas dit: 'tiens, on va y aller plus souvent'?".

Alix Mancel