Affaire Pilarski: de nouvelles expertises démontrent une nouvelle fois la responsabilité du chien Curtis

Elisa Pilarski et le chien de son compagnon, Curtis - BFMTV
Curtis est à nouveau pointé du doigt. Ce jeudi, marquait les trois ans de la mort d’Elisa Pilarski, une jeune femme enceinte, découverte morte en forêt de Retz, dans l’Aisne, alors qu’elle se promenait avec Curtis, le chien de son compagnon Christophe Ellul. L’autopsie a révélé qu’elle était décédée des suites de morsures de chien.
Depuis, une guerre judiciaire est née entre les représentants des chiens de chasse à courre présents dans la forêt au moment des faits, et Christophe Ellul qui représente Curtis. Des expertises avaient été réalisées pour tenter de savoir quel chien était responsable des morsures mortelles.
Ces dernières ont révélé que Curtis était le responsable. Un résultat qu'a contesté l’avocat du compagnon de la victime, Me Novion, qui avait demandé une contre-expertise. Cette requête était motivée par le fait que les mesures des mâchoires entre les chiens de la chasse à courre et Curtis n’avaient pas été réalisées de la même manière.
“Il peut continuer ainsi, pour faire durer la procédure”
Selon les informations transmises par Le Courrier Picard, les nouvelles expertises placent une nouvelle fois Curtis comme unique responsable de la mort d’Elisa. Cette fois-ci, les mâchoires du chien de Christophe Ellul ont été réalisées au ruban, comme c’était demandé.
De son côté, l’avocate du maître d’équipage, Me Poirette, déplore ces demandes d’actes supplémentaires: “Il [Christophe Ellul] peut continuer ainsi, pour faire durer la procédure”. Pour rappel, la prise en charge de Curtis et ces expertises sont financées par la justice.
Si Christophe Ellul reste campé sur ses positions et défend son chien d'avoir tué sa compagne, il pourrait bien être renvoyé en correctionnelle pour “homicide involontaire” ainsi que pour avoir acheté illégalement son chien Curtis aux Pays-Bas et de l'avoir l’entraîné au mordant, une technique interdite.
En attendant, Curtis est toujours entre les mains de la justice et a été placé dans un chenil. Il vit dans de bonnes conditions, comme nous le confirme Olivier Darrioumerle, journaliste pour Sud Ouest et co-auteur avec Matthias Tesson, journaliste pour BFMTV, du livre Un chien: “Il vit dans le sud, au soleil et il a même repris du poids”. Pourtant, s’il est reconnu coupable lors du procès, qui ne se tiendra pas avant 2023, ce chien devra être euthanasié.
Retrouvez le livre Un chien, écrit par Matthias Tesson et Olivier Darrioumerle, aux éditions Le Cherche Midi.