Alexandra Richard reste derrière les barreaux pour avoir tué son conjoint

Cour de cassation de Paris (image d'illustration) - DXR/ Wikimédia
Ce mercredi, la Cour de cassation a confirmé la peine prononcée en première instance et en appel contre Alexandra Richard. Cette mère de famille de 44 ans est condamnée à dix ans de prison ferme, assortie d’une peine de sûreté de cinq ans, selon nos confrères de France Bleu Normandie. Il n'y aura pas de nouveau procès dans cette affaire.
La Cour de cassation a estimé que la peine prononcée par la cour d’appel d’Evreux, en Normandie, était justifiée. Pour Alexandra Richard et son avocat, Me Dekimpe, c’est la douche froide. Ils espéraient beaucoup de cette décision.
Elle a été condamnée une première fois par la cour d’assises de Rouen à dix ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son conjoint violent, en novembre 2020. Alexandra Richard a fait appel de sa condamnation et son deuxième procès s’est tenu devant les assises d’Evreux, le 23 octobre 2021. La cour a jugé qu’elle était bien coupable du meurtre par arme à feu de son conjoint, Sébastien Gest, survenu le 16 octobre 2016.
Après cette confirmation en appel, elle avait décidé de se pourvoir en cassation pour espérer annuler cette peine. C’est le 6 juin dernier que la Cour de cassation a accepté d’étudier son dossier. Notamment pour voir si un point essentiel a été pris en compte: les violences conjugales qu’elle subissait de la part de son conjoint.
Débat sur les violences conjugales
Selon sa défense, la mère de famille n’avait pas l’intention de tuer son compagnon et cet épisode serait la suite dramatique de viols réguliers et de plusieurs faits de violence conjugale. Une défense réfutée par la famille de son ancien conjoint.
Les magistrats ont rejeté son pourvoi en cassation, car ils estiment que rien ne permet de contredire la décision du procès en appel. Si ce combat est perdu, son avocat se concentre désormais sur l’aménagement de la peine de sa cliente. Incarcérée depuis deux ans, il lui reste encore au moins deux années de prison ferme avant de pouvoir espérer demander une libération conditionnelle.
Du côté de la famille de la victime, c’est un soulagement.
“La Cour de cassation exclut la légitime défense. Alexandra Richard a chargé l’arme, a fait face à Sébastien Gest puis appuyé sur la queue de détente et fait feu dans le thorax, une zone vitale”, a déclaré Me Amisse-Duval, l’avocat du fils de la victime, à nos confrères de Paris-Normandie.