Après un double féminicide dans le Gard, le suspect déclare avoir agi "pour le bien de son enfant"

Un homme de 39 ans a été mis en examen pour avoir tué sa compagne et la sœur de celle-ci, près d'Alès dans le Gard, vendredi.

Soupçonné d'avoir tué sa compagne et la sœur de celle-ci, un homme de 39 ans a été mis en examen dimanche pour un double féminicide aux Salles-du-Gardon, près d'Alès dans le Gard. Le suspect affirme avoir agi "pour le bien de son enfant", arguant que sa belle-famille ne le laissait voir sa fille qu'en échange d'une somme d'argent, révélait dimanche la procureure de Nîmes dans un communiqué dont RMC Crime a pris connaissance.

Placé en garde à vue vendredi, l'individu a rapporté que le double féminicide était survenu dans un contexte de séparation tendue avec sa compagne. Il a notamment évoqué les "difficultés" liées "au fait qu'il [est] en situation irrégulière en France, ce que sa belle-famille lui [renvoie] régulièrement", précise le communiqué.

Selon les dires du suspect ainsi que ceux d'une troisième femme, une esthéticienne présente au moment des faits, il raconte s'être rendu vendredi après-midi au domicile de sa compagne, avec qui il était en instance de séparation, un contexte qu'il semble avoir eu du mal à supporter.

Placé en détention provisoire

Une violente dispute s'engage avec sa belle-sœur, à qui il reproche de manipuler sa compagne. Il finit par la poignarder à plusieurs reprises. Intervenant, sa conjointe reçoit à son tour un coup de couteau fatal au niveau de la gorge.

L'homme contraint ensuite l'esthéticienne à le conduire au commissariat pour se dénoncer. C'est à ce moment-là qu'il lui dit avoir agi "pour le bien de son enfant", une petite fille de 10 mois qu'il ne peut voir que très rarement à cause de sa belle-famille, raconte-t-il.

"L'ensemble de ces déclarations et arguments devront faire l'objet de vérifications dans le cadre de l'information judiciaire", précise Cécile Gensac, la procureure de Nîmes.

À l'issue de sa garde à vue, le suspect a été déféré devant le tribunal de Nîmes et mis en examen pour "meurtre sur conjoint", "meurtre" et "violences volontaires aggravées" par rapport à l'esthéticienne contrainte de l'accompagner. En attendant que les investigations se poursuivent, il a été placé en détention provisoire.

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Elisa Fernandez