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Affaires françaises

"C’est pas lui, c’est moi": en plein procès d'assises, le cousin du suspect s'accuse du meurtre de la victime

Tribunal d'Avignon, dans le Vaucluse (image d'illustration)

Tribunal d'Avignon, dans le Vaucluse (image d'illustration) - Google Street View

Un homme était jugé depuis lundi pour un meurtre qu'il niait avoir commis à Avignon. Son petit-cousin s'est finalement accusé du crime en pleine audience.

Coup de théâtre lors d'un procès pour meurtre dans le Vaucluse. Alors qu'un homme était jugé pour homicide, son petit-cousin, appelé à témoigner à la barre, s'est finalement accusé du meurtre mercredi en pleine audience, relate Le Dauphiné libéré.

L'affaire était jugée depuis lundi au Palais de justice. Les faits remontent au mois de juillet 2018, lorsqu'un homme est tué par balle dans le parking d'une résidence à Avignon. La victime avait planifié avec un individu rencontré en prison, Youness I., et le petit-cousin de celui-ci de dérober de la cocaïne à un groupe de personnes, selon nos confrères. Un projet qui aurait mal tourné, aboutissant au meurtre par balle.

Youness I. est interpellé, soupçonné d'avoir tiré sur son ami lors de cet épisode. Des faits qu'il nie depuis le début de l'instruction, désignant son neveu comme le véritable coupable. Cependant, il est le seul à être renvoyé devant une cour d'assises.

"J'ai paniqué et c'est parti comme ça"

Rebondissement inattendu, le petit-cousin, appelé à la barre pour témoigner mercredi, s'est contre toute attente accusé du crime.

"C'est pas lui, c'est moi", a-t-il lancé en se tournant vers la salle d'audience, suscitant la surprise générale et le malaise de l'une des membres de la famille.

Il raconte qu'au moment des faits, Youness I. lui a tendu l'arme à feu afin qu'il tire en l'air: "J’ai paniqué et c’est parti comme ça." Sur demande de la défense, un supplément d'information a été ordonné par la cour, relançant les investigations.

"Ça fait 33 ans que je fais ce métier, je n'avais jamais vu ça", a commenté auprès du Dauphiné libéré l'avocat de l'accusé, Me Bruno Rebstock.

Elisa Fernandez