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Affaires françaises

Cher: après la mort d'une nonagénaire à Bourges, une femme de 28 ans mise en examen

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - AFP

La suspecte, âgée de 28 ans, est soupçonnée d'avoir agressé une femme de 91 ans à Bourges, le 3 décembre dernier. Depuis, la victime est morte, entraînant une requalification de l'enquête.

Une jeune femme a été mise en examen et placée en détention provisoire lundi après avoir agressé au couteau une femme âgée de 91 ans, dans un parc à Bourges début décembre. La victime est finalement morte sept jours plus tard, mais il reste encore des zones d'ombre autour de la cause de ce décès.

Le 3 décembre dernier, la nonagénaire se promenait dans le jardin des Prés-Fichaux lorsqu'une jeune femme lui a asséné par derrière de violents coups de couteau au niveau de la tête, entraînant sa chute. La victime a été hospitalisée tandis que la suspecte a été interpellée sur les lieux du délit.

Mais la mort de la nonagénaire, une semaine plus tard, a rebattu les cartes: d'abord mise en cause pour "violences aggravées", la suspecte, âgée de 28 ans, a finalement été mise en examen du chef de "violences sur personne vulnérable ayant entraîné la mort sans intention de la donner", rapporte le procureur Joël Garrigue auprès de RMC Crime, confirmant une information du Berry républicain.

"Déterminer s'il existe un lien entre les coups et le décès"

Pourtant, le degré d'implication de la suspecte dans la mort de la victime est encore à évaluer: l'autopsie a révélé que la vieille dame était décédée suite à une péritonite, c'est-à-dire d'une inflammation au niveau de l'abdomen.

"L’objet de l’information sera de déterminer s’il existe un lien entre les coups portés et le décès, qui est dû, selon les éléments de l’autopsie, à une péritonite", précise le procureur ce mardi.

Lors d'une audition par la présidente du tribunal correctionnel de Bourges, après avoir reconnu les faits, la suspecte a manifesté un comportement dépourvu d'émotions et plutôt laconique, rapportent nos confrères de la presse locale. Elle serait sans domicile fixe et n'aurait pas d'attache familiale.

Selon nos informations, la jeune femme n'a jamais été condamnée à ce jour. Si les investigations confirment son implication et montrent que la chute de la victime a entraîné une péritonite puis sa mort, elle encourt vingt ans de réclusion criminelle.

Elisa Fernandez