RMC Crime
Affaires françaises

Disparition de Leslie et Kévin: le père et la belle-mère de la jeune femme mènent leur propre enquête

Le père et la belle-mère de Leslie Hoorelbeke, disparue dans des circonstances troubles en novembre avec son petit ami Kévin Trompat dans les Deux-Sèvres, se confient dans les colonnes de Sud Ouest. Ils lancent un appel à d'éventuels témoins.

D'une part, une avalanche d'informations sur les réseaux sociaux et dans les médias. D'autre part, un silence angoissant de la part des autorités. Difficile de faire la part des choses pour le père et la belle-mère de Leslie Hoorelbeke, disparue avec son petit ami Kévin Trompat dans la nuit du 25 au 26 novembre, après une soirée chez un ami à Prahecq dans les Deux-Sèvres.

Prenant une nouvelle fois la parole, le père de la jeune femme de 22 ans en appelle à tous les témoins ayant potentiellement des informations fiables sur la disparition de sa fille et de son beau-fils.

"À ceux qui savent quelque chose, on veut leur dire de ne pas avoir peur. On fera tampon avec la police si besoin. Il faut parler", lance-t-il dans les colonnes de Sud Ouest. "Une affaire dont on parle, c'est une affaire où l'on cherche."

Peu de communication de la part des enquêteurs

Face à la multitude d'informations disponibles sur internet quant à cette affaire qui suscite une grande mobilisation, Patrick Hoorelbeke et sa compagne Emilie Cardré tentent tant bien que mal de savoir à quels éléments donner du crédit. Ils rassemblent dans un cahier toutes les hypothèses évoquées et opèrent un minutieux travail de tri, rapporte le journal régional.

"Tant qu'on n'a pas retrouvé Leslie, on ne reprendra pas le travail. On est épuisés. On imagine plein de choses", souffle le père.

D'autant que les enquêteurs, eux, se refusent à trop communiquer sur cette affaire, même auprès des proches des disparus, auxquels ils n'ont confirmé que peu de pistes. "Les vêtements dans la benne de Puyravault, et le bornage du téléphone de Leslie à Niort, à midi, le lendemain de sa disparition. Pour le reste, on ne sait pas", déplore Patrick Hoorelbeke.

"Quelqu'un savait forcément"

Une communication insuffisante aux yeux de Patrick Hoorelbeke et Emilie Cardré. C'est notamment dans la presse qu'ils disent avoir appris que l'information judiciaire a été requalifiée en "enlèvement et séquestration" au mois de décembre, un processus qu'ils décrivent comme "violent".

Parmi les pistes à l'étude, le père et la belle-mère de Leslie ont leur propre idée de ce qui a pu se passer ce soir du 25 novembre. Selon eux, le petit ami de leur fille se serait peut-être un peu trop affiché sur les réseaux sociaux en possession d'une grosse somme d'argent. Ils sont donc convaincus que leur enlèvement avait été préparé par des auteurs aux motivations financières. Leur fille n'aurait donc été qu'une victime collatérale.

"Pour que le chien Onyx disparaisse aussi, que les cinq ou six sacs d'affaires ne soient plus dans le logement où ils devaient dormir, il s'agit d'un enlèvement préparé. On a voulu faire croire à un départ volontaire. Pour qu'ils disparaissent à 3 heures du matin, quelqu'un savait forcément", assure Patrick Hoorelbeke.

Elisa Fernandez