Disparition de Tiphaine Véron: l'ONU exige que le Japon agisse pour faire avancer le dossier

Cette demande fait renaître l'espoir chez les proches de la jeune femme, disparue en 2018 à Nikko, au Japon.

Cinq ans après la disparition de Tiphaine Véron, le dossier connaît enfin une avancée. Sur demande de la famille de la jeune femme, l'ONU exige à présent du Japon qu'une enquête soit menée par la police locale à Nikko, où la jeune femme s'est volatilisée lors d'un voyage en 2018.

Les proches de la disparue se sont adressé début mars au comité contre les disparitions forcées, un organisme indépendant, pour porter cette requête devant l'ONU. Des démarches qui n'ont pas été vaines, puisque l'organisation a finalement envoyé une demande d'action en urgence au Japon, rapportent notamment le JDD et France Bleu.

"Il est très important pour nous que des organisations comme l’ONU dénoncent un défaut d’enquête sérieuse", a commenté Damien Véron auprès du JDD.

Absence de collaboration

Le frère de Tiphaine Véron espère que cette nouvelle permettra un sursaut dans l'enquête qui, si elle se poursuit côté français, reprise récemment par le pôle "cold cases" de Nanterre, est à l'arrêt au Japon depuis plusieurs années.

"Le vrai problème depuis le début c'est qu'il n'y a pas d'enquête criminelle ouverte au Japon, et pas de véritable collaboration", résume Damien Véron, cette fois auprès de France Bleu.

Dans la note envoyée au gouvernement nippon, l'ONU demande notamment à ce qu'il y ait une véritable collaboration entre les enquêteurs français et japonais, soulignant un manque de communication de ces derniers.

Les proches de la jeune femme, originaire de Poitiers, jugent notamment anormal qu'aucune investigation n'ait été conduite sur la téléphonie de Tiphaine Véron. Par ailleurs, alors que des tâches de sang avaient été retrouvées dans la chambre d'hôtel de la disparue, la police locale n'a jamais délivré de conclusions par rapport à cet élément.

Elisa Fernandez