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Affaires françaises

En Essonne, une femme tente d'assassiner l'une de ses meilleures amies

Solène a été maitrisée par le frère de son amie, et a ensuite été interpellée par les forces de l'ordre. (Photo d'illustration)

Solène a été maitrisée par le frère de son amie, et a ensuite été interpellée par les forces de l'ordre. (Photo d'illustration) - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Depuis vendredi 16 septembre, une femme comparaît aux assises de l'Essonne pour avoir tenté de tuer l'une de ses meilleures amies en avril 2020, à Saint-Pierre du Perray.

Une amitié qui a dérapé. Solène, mère de famille âgée de 28 ans, est jugée depuis vendredi 16 septembre pour une tentative d'assassinat commise à l'encontre de Céline, l'une de ses meilleures amies, en avril 2020, à Saint-Pierre du Perray, dans l'Essonne. La victime a survécu au coup de couteau que l'accusée lui a assené en pleine poitrine.

Ce 9 avril 2020, il est un peu plus de 20H. Les forces de l'ordre sont averties d'une rixe. Solène débarque au domicile de Céline à Saint-Pierre-du-Perray. Lorsqu'elle arrive en bas de l'immeuble, son amie l'attend aussi avec des proches. La mère de famille commence à s'énerver, et d'après plusieurs témoins, elle a proféré des menaces: "Je vais tous vous planter, je vais aller en prison", selon le Parisien.

La dispute remonte à plusieurs mois

La confrontation vire au drame. Solène sort un couteau de cuisine, et donne trois coups, dont un qui touche Céline à la poitrine. Le frère de cette dernière arrive à la maîtriser, et elle est interpellée par les forces de l'ordre. La victime s'en sort avec une incapacité totale de travail (ITT) de douze jours. L'accusée reconnaît les faits, mais réfute la préméditation. Pourtant, quelques heures avant, cette mère de famille a envoyé un message à une connaissance lui disant qu'elle allait la "planter".

Amies de longue date, la querelle remonte à plusieurs mois. Au tribunal, un gendarme explique à la barre l'origine de ce conflit.

"Solène aurait balancé Céline, qui aurait commis un vol dans une voiture. Et dans un esprit de vengeance, Céline a écrit aux services sociaux sur des faits supposés de maltraitance de Solène envers sa fille".

Une amitié décrite comme "fusionnelle"

Dès le premier jour du procès, la cour a pu constater le fort caractère de l'accusée:" Je suis quelqu’un de très impulsive, je l’assume totalement (...) Je ne peux pas vous dire comment j’ai réagi ce jour-là. J’aurais préféré lui mettre une droite", déclare la jeune femme de 28 ans, rapporte le quotidien régional.

La présidente du tribunal revient sur le passé de l'accusée. Solène explique avoir subi plus jeune des violences de la part de sa propre mère. Mise à la porte à 17 ans, elle trouve refuge chez son amie Céline, connue à l'adolescence.

Une des expertes psychologues a rencontré la victime, et cette professionnelle décrit leur relation comme une "amitié fusionnelle".

"Elles étaient quasiment comme deux sœurs siamoises. Elles se sont retrouvées dans un même sentiment de carence. Mais le côté négatif d’être trop proches, c’est que cela génère des crispations, des tensions, une ambivalence d’amour et de haine", constate cette psychologue.
Marine Lemesle