Il disait être guidé par la voix de Miss France: un homme ayant tué ses parents jugé irresponsable

L'individu avait tué ses parents le 25 janvier 2019 à Salles-Adour, dans les Hautes-Pyrénées. - Google Street View
La cour d'appel de Pau a tranché: un homme ayant avoué le meurtre de ses parents en 2019 dans les Hautes-Pyrénées ne sera pas jugé. Reconnu irresponsable pénalement mardi, il a été hospitalisé d’office dans une unité psychiatrique spécialisée, rapporte France Bleu Béarn.
Les faits se sont déroulés à Salles-Adour, un village situé à 5 kilomètres au sud de Tarbes. Dans la nuit du 24 au 25 janvier 2019, l'homme âgé à l'époque de 43 ans égorge ses parents puis tue leur chienne à la suite d'une dispute. C'est leur voisin qui alerte la gendarmerie après que le quadragénaire s'est présenté chez lui pour lui signaler que ses parents avaient été assassinés.
Soumis à des troubles mentaux importants depuis quelques années, l'homme avouera assez rapidement être l'auteur du double homicide. Pour expliquer son geste, il détaille auprès des enquêteurs avoir été guidé par la voix de Miss France, qui lui aurait intimé de choisir entre ses parents et elle, rappelle Sud-Ouest.
"C'est sa réalité"
Lorsque les secours l'ont pris en charge, cette nuit-là, il s'était par ailleurs entaillé le dos et le torse pour, disait-il, "libérer ses ailes". Le 20 janvier dernier, lors d'une audience devant la cour d'appel de Pau pour décider d'une éventuelle comparution, il a expliqué aux magistrats qu'il était "délirant" au moment des faits.
"Il est délirant, pas confus. C'est sa réalité, comme vous racontez la vôtre", a confirmé l'un des psychiatres qui l'ont expertisé durant l'instruction, ajoutant que son discernement était aboli le soir du double homicide.
Selon nos confrères, c'est à l'automne 2018 que l'individu a commencé à développer de forts troubles psychiques, affirmant entendre plusieurs voix. Pendant l'enquête, il déclarait également que des enfants lui avaient tenu la main alors qu'il tuait ses parents. "Il va passer à l'acte malgré lui", a résumé son avocat, Me Jean-Baptiste Allary, lors de l'audience, le 20 janvier.