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Affaires françaises

Un homme jugé pénalement irresponsable pour le violent meurtre de sa grand-mère

Le meurtre s'est déroulé en 2020 à Beynat, un lieu-dit de Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne.

Le meurtre s'est déroulé en 2020 à Beynat, un lieu-dit de Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne. - Google Street View

L'homme âgé de 34 ans a tué puis démembré sa grand-mère avant de tenter de mettre le feu à la maison, à Saint-Léonard-de-Noblat, dans la Haute-Vienne, en janvier 2020.

Bien que reconnu coupable du violent meurtre de sa grand-mère en janvier 2020 dans la Haute-Vienne, un homme de 34 ans a été jugé irresponsable pénalement après les résultats des expertises psychiatriques en novembre. Il ne comparaîtra donc devant aucun tribunal pour répondre de ses actes, rapporte ce vendredi Le journal du Centre.

Le 1er janvier 2020, la petite commune de Saint-Léonard-de-Noblat est ébranlée par un horrible fait divers: en intervenant pour un début d'incendie dans une maison à Beynat, un lieu-dit, les pompiers découvrent le corps de la propriétaire, Liliane M., découpés en morceaux dans son congélateur.

Immédiatement, son petit-fils Ludovic, alors âgé de 31 ans et qui était présent sur les lieux du crime, attire l'attention des enquêteurs par ses déclarations floues. Il avouera avoir tué sa grand-mère et, dans un récit glaçant révélé par nos confrères, expliquera l'avoir démémbrée pour mieux cacher son corps.

Des signaux inquiétants

Des proches ont rapporté que des signes inquiétants sont apparus dans le comportements du jeune homme quelques jours avant son passage à l'acte. Des amis sont notamment témoins d'une crise de paranoïa, le 30 décembre 2019, et lui conseillent de prendre du repos en se rendant chez sa grand-mère, à Saint-Léonard-en-Noblat, où se trouvent d'autres membres de la famille.

Là aussi, son attitude est inquiétante. Il semble tendu et ne cesse de faire des allers-retours: il est persuadé d'être traqué pour avoir provoqué la colère de stars américaines sur un réseau social, relate Le journal du Centre. Sa crise de paranoïa le mène même à acheter, le 31 décembre, un couteau, des gants de jardinage et de la javel.

Il racontera plus tard que lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, il entend des voix lui intimant de tuer le bichon de sa grand-mère. Il emmène dont le chien à l'extérieur, puis le poignarde. Au matin, vers 7 heures, il infligera le même sort à sa grand-mère. Sur le corps de Liliane M. sont retrouvées de nombreuses lésions et traces de coups.

Une abolition du discernement

Auprès des enquêteurs et des psychiatres, il raconte aussi avoir eu une "pulsion cannibale" et avoir retiré le coeur de la victime pour le cuisiner. Il a ensuite décidé de découper le corps pour mettre les restes dans le congélateur, puis a tenté de mettre le feu à la maison, provoquant l'intervention des pompiers.

Les experts qui l'ont rencontré ont conclu à l'abolition de son discernement: il aurait présenté un "état de décompensation aigü de son trouble schizophrénique" au moment du meurtre.

Selon nos confrères, Ludovic M. est à présent hospitalisé dans un établissement spécialisé, mais il a fait une demande de pourvoi en Cassation contre la décision de la chambre d'instruction de le déclarer irresponsable pénalement.

Elisa Fernandez