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L'affaire Audrey Jouannet ou le calvaire de l'étudiante retrouvée morte sous son lit

La saison 3 de "Indices" est disponible sur la plateforme RMC BFM Play.

La saison 3 de "Indices" est disponible sur la plateforme RMC BFM Play. - RMC Story

À l'occasion de l'arrivée sur RMC BFM Play de la saison 3 d'"Indices", retour sur l'affaire Audrey Jouannet, une étudiante retrouvée morte sous son lit dans l'Essonne en 2005.

Le crime parfait n'existe pas: c'est ce que souhaitent démontrer les enquêteurs, avocats et témoins qui ont accepté de dévoiler les coulisses de 10 nouvelles enquêtes dans la saisons 3 de l'émission "Indices", disponible dès ce mercredi sur RMC BFM Play. Au programme: un architecte torturé jusqu'à la mort, un comptable assassinné... ou encore une étudiante tuée et retrouvée morte sous son lit: Audrey Jouannet.

Affaire Audrey Jouannet, l'étudiante retrouvée morte sous son lit

Affaire Audrey Jouannet, l'étudiante retrouvée morte sous son lit

VOIR LA SAISON 3 DE "INDICES"

Le 16 septembre 2005, une jeune femme donne l'alerte: elle n'a plus de nouvelles de son amie, Audrey, une étudiante en journalisme de 24 ans avec qui elle devait aller faire du shopping ce jour-là. Son entourage s'inquiète: ce n'est pas dans les habitudes de la jeune femme de ne pas répondre à ses proches.

Quand ces derniers parviennent à entrer dans l'appartement de l'étudiante, à Soisy-sur-Seine dans l'Essonne, la jeune femme n'est pas là mais ils s'étonnent de trouver des vêtements éparpillés sur le sol de la chambre. Plus étrange encore: son téléphone portable est branché à une prise.

La mère d'Audrey Jouannet décide de dormir à l'appartement. Prise d'une intuition en pleine nuit, elle retourne dans la chambre de sa fille et découvre son corps nu et inanimé sous le lit.

La section de recherches de Paris intervient immédiatement. Ils relèvent tous les indices présents sur la scène de crime et sur le corps de la victime. Un constat est rapidement fait: Audrey Jouannet a été violemment agressée. Sur place, les techniciens tentent de prélever des sécrétions issues d'un rapport sexuel. Mais aucune trace n'apparaît au cours de leurs recherches dans l'appartement.

Autre constat: la porte d'entrée ne présente aucune trace d'effraction. Il semble donc que ce soit la jeune femme qui ait ouvert à son agresseur.

La police établit que la victime a été vue pour la dernière fois le 13 septembre au soir: une amie est venu passer la soirée chez elle avant de repartir peu après minuit. À partir de là, elle ne donne plus aucune nouvelle. Un voisin rapportera cependant avoir entendu un cri de femme, dans la nuit à 4 heures du matin. Elément étrange, il dit avoir confié au gardien de l'immeuble cet épisode: pourtant, interrogé par la police, ce dernier, Jean-Luc Cayez, n'a rien rapporté de tel.

En creusant, les enquêteurs apprennent que le gardien était absent au lendemain du meurtre d'Audrey Jouannet. Par ailleurs, celui-ci aurait pu avoir l'occasion de récupérer un double des clés de la jeune femme chez sa voisine.

Se sentant de plus en plus cerné, Jean-Luc Cayez prend les devants et s'adresse au chef de l'enquête en lui disant qu'il a déjà été condamné pour viol, mais qu'il n'est pas coupable dans l'affaire. Cette déclaration attire d'autant plus la lumière sur lui qu'il n'a pour l'heure pas été question d'un viol, mais d'un meurtre.

Les médecins légistes rapportent de leur côté que la victime a subi de nombreuses violences, et qu'elle est morte étranglée. Surtout, il y a bien eu des violences sexuelles.

En garde à vue, Jean-Luc commence à perdre patience. Il finit par reconnaître le meurtre d'Audrey Jouannet, en déclarant avec un sourire cynique que la jeune femme est morte "bien après" la nuit du 13 au 14 septembre. Il raconte le déroulé des faits: il est entré chez la victime, cagoulé et muni de gants, lui demandant de garder le silence en la menaçant avec un fusil.

Il finit par la reconduire dans sa loge et la séquestre pendant 18 heures, avant de l'étrangler, de nettoyer le corps et de le cacher sous le lit. Jean-Luc Cayez a été condamné en 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans pour homicide volontaire, viol aggravé, enlèvement et séquestration. Une peine de laquelle il n'a pas fait appel.

Les 10 épisodes de la saison 3 d'"Indices" sont disponibles dès à présent sur la plateforme RMC BFM Play.

Elisa Fernandez