Leslie et Kévin: l'avocat des parents de la jeune femme espère que le silence des autorités est "de bon augure"

Le couple a disparu fin novembre à Prahecq, dans les Deux-Sèvres. Depuis, les enquêteurs n'ont laissé fuiter aucune information sur les investigations.

Comment interpréter le silence des autorités, c'est une question qui ne cesse de tarauder les proches de Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat depuis la disparition du couple, dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022 à Prahecq dans les Deux-Sèvres. Car si l'affaire suscite de nombreuses interrogations, les enquêteurs, eux, ne laissent fuiter aucune information.

Invité mardi sur le plateau de TV7 Enquête, télévision locale bordelaise, Me Charles-Emmanuel Andrault dit espérer que ce silence soit "de bon augure": "Il est toujours difficile d'interpréter un silence. C'est vrai qu'aujourd'hui le parquet ne communique pas ou peu. C'est peut-être parce qu'ils n'ont rien trouvé, mais ce n'est pas l'hypothèse que je privilégierai. Le silence pourrait, je l'espère, être de bon augure."

"On ne veut absolument rien divulguer de façon à ne pas perdre une preuve. (...) On veut se concentrer sur l'essentiel avec peut-être une issue satisfaisante, un nom que l'on pourrait donner", imagine l'avocat.

Les parents de Leslie "prennent le dossier à bras le corps"

En attendant de pouvoir accéder au dossier de l'instruction, ses clients, le père de Leslie, Patrick, et sa compagne Emilie consignent toutes les pistes évoquées par des témoins ou dans les médias au sein d'un carnet qu'ils dédient à l'affaire. Avec un objectif en tête: faire du tri et se rapprocher au mieux de la vérité.

"On a affaire à des gens exceptionnels, qui sont dans une quête de vérité absolue. (...) C'est ce qui motive aujourd'hui leur vie. C'est d'un courage exemplaire. Ils prennent le dossier à bras le corps, veulent savoir ce qui s'est passé", poursuit Charles-Emmanuel Andrault.

Si l'avocat comprend en partie le silence des autorités pour la bonne marche de l'enquête, il affirme qu'"une affaire dont on parle, c'est une affaire qu'on ne peut pas oublier": "C'est important pour les services d'enquête de savoir qu'il y a une mobilisation presque nationale sur ce dossier qui les contraint à faire des investigations plus rapides."

Elisa Fernandez