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Affaires françaises

Leslie et Kévin: le père du jeune homme jugé pour avoir voulu se venger après le meurtre de son fils

Guy Trompat, le père de Kevin, le dimanche 12 mars 2023 lors de la marche blanche à Niort pour honorer la mémoire de son fils et de Leslie.

Guy Trompat, le père de Kevin, le dimanche 12 mars 2023 lors de la marche blanche à Niort pour honorer la mémoire de son fils et de Leslie. - BFMTV

L'homme passe en comparution immédiate ce jeudi pour avoir tenté d'organiser l'assassinat des suspects en prison dans l'affaire du double meurtre de son fils et de sa belle-fille.

Nouveau rebondissement dans l'affaire du double assassinat de Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat. Le père de ce dernier est jugé ce jeudi après-midi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Niort. Il lui est reproché d'avoir tenté d'organiser l'assassinat des personnes soupçonnées dans le meurtre de son fils, détaille le parquet dans un communiqué.

Il devra répondre de faits "d'instigations à l'assassinat non suivies d'effet et de menaces de mort matérialisées par écrit, image ou tout autre objet en récidive", ajoute le procureur.

Cinq hommes ont été interpellés et mis en examen dans l'affaire du meurtre de Leslie et Kévin, âgés de 22 et 21 ans, dans la nuit du 25 au 26 novembre dernier, à Prahecq dans les Deux-Sèvres.

D'après le parquet, Guy Trompat aurait notamment proféré des menaces de mort à l'égard des cinq mis en cause dans le dossier. L'homme ne s'en est pas tenu à ces propos, puisqu'il a également offert, via les réseaux sociaux, une somme d'argent à toute personne en capacité de les tuer dans la prison où ils ont été placés en détention provisoire, comme le révélaient mercredi nos confrères du Parisien.

"Cette proposition aurait été relayée dans différents établissements pénitentiaires et aurait été suivie de la diffusion des photographies des personnes visées", poursuit le parquet de Niort.

Une rancœur à l'égard des suspects

Lors d'une marche blanche organisée à la mémoire de son fils, le 12 mars dernier, Guy Trompat appelait la justice à faire son travail après la mise en examen des cinq jeunes hommes.

"Je veux que justice soit faite", clamait-il au micro de BFMTV ce jour-là.

Il semblait notamment nourrir de la rancoeur à l'égard de Tom T., soupçonné d'être l'instigateur de l'attaque dans laquelle le couple a perdu la vie. Interrogé à l'occasion d'un reportage de 7 à 8, sur TF1, il dénonçait les mensonges de celui qui disait être l'ami de son fils pendant les recherches organisés pour retrouver les disparus.

Alors que Guy Trompat finissait de purger une peine de prison, Tom T. semble avoir multiplié les attentions auprès de lui et de sa compagne. "Il passait à une heure ou deux heures du matin devant la prison. Il klaxonnait. Je me mettais à la fenêtre et il me disait : 'Tiens le coup Guy. Tiens le coup Guy'. Un truc de fou", pointait-il auprès des journalistes de 7 à 8.

Âgé de 50 ans, le père de Kévin encourt une peine de 10 ans d'emprisonnement pour ces faits.

Elisa Fernandez