Meurtre de Chantal de Chillou: le coupable condamné à la perpétuité, 22 ans après les faits

Le palais de justice de Valence. (Image d'illustration) - JEFF PACHOUD © 2019 AFP
C'est un cold case qui, si l'accusé ne fait pas appel du verdict, se referme. Vingt-deux ans après le viol et le meurtre de Chantal de Chillou de Saint-Albert, son meurtrier a été condamné jeudi soir à Valence (Drôme) à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 18 ans.
Selon France Bleu, l'homme n'a pas voulu assister à cette dernière journée d'audience, jeudi, devant la cour d'assises de la Drôme. Il n'était donc pas présent à la lecture du verdict, refusant d'être extrait de sa cellule.
Il a fallu 19 ans pour que les enquêteurs mettent la main sur un suspect dans cette affaire. Le 2 août 2001, le corps de Chantal de Chillou, mère célibataire de 55 ans vivant dans les Bouches-du-Rhône, est retrouvé sans vie dans une clairière de Chatuzange-le-Goubet, au nord-est de Valence. Son visage présente des traces de coups et ses cuisses ont été en partie calcinées.
Une correspondance ADN 18 ans plus tard
De l'ADN est relevé sur un mégot de cigarette retrouvé près du corps, mais il faudra attendre 18 ans pour qu'une correspondance soit établie au Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Il matche avec celui d'un homme qui vient d'être condamné pour violences conjugales.
Interpellé en 2019 dans le Loiret, où il vit, l'homme reconnaît d'abord les faits en garde à vue, avant de se rétracter.
L'homme comparaissait depuis lundi devant les assises de la Drôme, à la fois pour ce meurtre mais aussi pour des faits d'inceste sur deux jeunes filles de sa famille. Alors que l'avocat général a requis la réclusion à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, les jurés ont globalement choisi de suivre cette voie, abaissant simplement la peine de sûreté à 18 ans.
