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Tony Meilhon, meurtrier de Laëtitia Perrais, va être jugé pour viols sur une ancienne compagne

Tony Meilhon lors de son premier procès

Tony Meilhon lors de son premier procès - -

Ce jeudi va s'ouvrir le nouveau procès de Tony Meilhon à Nantes. Déjà condamné pour le meurtre de Laëtitia Perrais, il comparaît désormais pour violences et menaces de mort sur son ancienne compagne.

Retour à la barre pour Tony Meilhon. Condamné en appel en 2015 à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Laëtitia Perrais, il sera jugé ce jeudi et vendredi par la cour d'assises de Loire-Atlantique pour viols, violences et menaces de mort sur une ancienne compagne.

Les faits dont il est accusé remontent, selon la victime, à décembre 2010, soit quelques semaines avant la disparition de Laëtitia Perrais, près de Pornic.  

Son ex-compagne avait été entendue comme témoin lors du procès de Tony Meilhon, en 2013, et c'est là qu'elle avait raconté avoir reçu des "claques" et "un coup de pied au thorax" quelques mois après le début de leur relation, de la part d'un homme qui était devenu "possessif, jaloux". 

Elle a affirmé avoir été violée, chez elle, le 24 et le 26 décembre 2010, faits pour lesquels elle avait porté plainte peu après, avant la mise en cause de Tony Meilhon dans l'affaire Laëtitia. 

Vers un procès "Laëtitia numéro 3"?

De son côté, Tony Meilhon, 44 ans, réfute les viols mais reconnaît "en partie les violences", selon son conseil, Me Aurélien Ferrand.

J'espère que la cour s'en tiendra à ce dossier et que l'audience ne se transformera pas en procès Laëtitia numéro 3", a déclaré l'avocat de la défense à l'AFP.

Il avait été condamné en 2015 en appel à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, pour le meurtre et le démembrement de Laëtitia Perrais, 18 ans. 

Ce meurtre avait occupé le devant de l'actualité pendant plusieurs semaines en 2011, en raison de la cruauté des actes commis mais aussi de l'intervention de Nicolas Sarkozy sur le sujet. Le chef de l'État de l'époque avait directement mis en cause les magistrats pour des défaillances dans le suivi de Tony Meilhon à la sortie de son précédent séjour en prison, déclenchant une grève inédite de la majorité des tribunaux français.

L'affaire a fait l'objet d'un livre signé Ivan Jablonka, récompensé en 2016 du prix Medicis, adapté par la suite en série télévisée, diffusée en 2020 sur France 2.

Alix Mancel avec AFP