Un kinésithérapeute de Montargis mis en examen pour des agressions sexuelles sur 12 patientes

En garde à vue, l'homme a minimisé les faits en déclarant que ce type de rapport est "courant" entre le praticien et sa patiente.

Dans le Loiret, un kinésithérapeute a été mis en examen vendredi dernier pour des agressions sexuelles sur 12 patientes différentes, rapporte ce jeudi le parquet de Montargis auprès de RMC Crime, confirmant une information de La République du Centre.

Le praticien, dont le cabinet se trouve Poilly-lez-Gien, a été placé sous contrôle judiciaire. Il a donc l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes présumées ainsi que d'exercer. Il a fait appel de ce placement, nous indique le procureur Jean-Cédric Gaux.

De premiers soupçons se dessinent en juillet 2022: une première patiente vient déposer plainte à l'encontre du kiné, décrivant des faits d'agression sexuelle lors d'un rendez-vous. Une enquête préliminaire est ouverte et confiée à la brigade de Gien.

Au total, lors de ces premières investigations, les enquêteurs rassembleront les témoignages de 12 patientes, qui rapportent des attouchements au niveau des parties intimes, de nombreuses pressions de nature sexuelle et des frottements réguliers de l'individu contre elles.

"Identifier d'autres victimes potentielles"

Le 13 septembre, l'homme, qui n'a aucun antécédent judiciaire, est alors placé en garde à vue une première fois, tandis que les enquêteurs procèdent à la perquisition de son cabinet. À l'issue d'une seconde garde à vue le 29 décembre, le kinésithérapeute est déféré et mis en examen vendredi dernier.

Une information judiciaire a donc été ouverte et confiée à un juge d'instruction. "Il aura pour mission d'identifier d'autres victimes potentielles, et de mener des investigations de personnalité sur l'individu, car on se pose des questions d'ordre psychique le concernant", précise encore le procureur de Montargis.

Selon nos informations, lors de sa garde à vue, le praticien a minimisé les faits, déclarant que ces rapports intimes sont plutôt "courants" entre un kinésithérapeute et une patiente.

Elisa Fernandez