États-Unis: une femme suspectée d'avoir empoisonné son conjoint avec de l'antigel incarcérée
Une voiture de police aux États-Unis - Image d'illustration - Frederic J. Brown - AFP
Si les circonstances du drame restent encore à préciser, la police avance dans l'enquête sur la mort suspecte d'un homme le 5 septembre dernier. Une femme âgée de 47 ans a été arrêtée en Dakota du Nord (Etats-Unis), soupçonnée d'avoir empoisonné son compagnon avec de l'antigel afin de percevoir une importante somme d'argent, explique le département de police de Minot dans un communiqué de presse diffusé sur les réseaux sociaux lundi.
La suspecte a été placée en garde à vue lundi avant d'être mise en examen pour "meurtre avec préméditation". Dans l'attente d'un potentiel procès, elle a été placée en détention provisoire au sein de la prison du comté de Ward, toujours en Dakota du Nord.
"Cette affaire est extrêmement complexe", a commenté le commandant Dale Plessas, en charge des investigations.
Un héritage de 30 millions de dollars
Le 4 septembre dernier, Steven Edward Riley Jr est admis dans un hôpital de la ville américaine de Bismarck. Malgré les soins qui lui sont apportés, il succombe le lendemain.
Alors que sa compagne affirme auprès des autorités qu'il est mort à la suite d'une crise cardiaque, il faudra attendre les résultats de l'autopsie pour comprendre que l'homme de 51 ans a en réalité été empoisonné après avoir ingéré une grande quantité d'éthylène-glycol... ingrédient principal de l'antigel.
De son côté, le New York Times relate qu'on soupçonne fortement cette femme de lui avoir administré le produit à son insu pour toucher une part de l'héritage que son compagnon venait d'obtenir et dont le montant s'élève à 30 millions de dollars.
Elle encourt la réclusion à perpétuité
Les proches de la victime vont par ailleurs dans le sens de cette hypothèse, puisqu'ils ont déclaré auprès des enquêteurs que la quadragénaire a déjà mentionné devant eux l'idée d'empoisonner son conjoint, dans un contexte de tensions au sein du couple. Par ailleurs, la police explique qu l'antigel est un produit connu pour son goût peu perceptible, une fois mélangé à des boissons sucrées.
Interrogée, la mise en cause aurait tenté de justifier la présence d'antigel dans l'organisme de son compagnon défunt en déclarant qu'il aurait pu l'ingérer de manière accidentelle, par exemple en faisant tomber sa cigarette dans le produit alors qu'ils se trouvait dans le garage de leur maison. Des explications qui ne semblent pas avoir convaincu les autorités outre-mesure.
Selon plusieurs médias américains dont CBS News, elle encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre prémédité de son compagnon.
