Des jeunes filles retrouvées dans une remorque, un homme inculpé soupçonné d'être chef d'une secte

Colorado City (image d'illustration) - Jeffrey Beall/ Wikimédia
Le chef d’une secte polygame a plaidé non-coupable ce jeudi, en Arizona, après qu’il a été arrêté sur une autoroute avec des jeunes filles dans sa remorque. Samuel Bateman, âgé de 46 ans, fait l’objet de trois chefs d’accusation pour destruction ou tentative de destruction de preuves et de falsifications de procédures pénales, selon le média américain FOX 10.

Fin août, l’homme a été arrêté par la police après qu’un témoin a rapporté avoir vu des doigts dans l’interstice de la porte de sa remorque, sur l’autoroute. En ouvrant la porte de la remorque qu’il tirait, les agents des forces de l’ordre ont découvert trois filles, âgées de 11 à 14 ans. Elles étaient enfermées avec pour seuls équipements un canapé, des chaises de camping et des toilettes de fortune.
Un ancien adepte de la secte de Warren Jeffs
En arrêtant Samuel Bateman, les enquêteurs découvrent qu’il s’agit d’un ancien membre de la secte de Warren Jeffs, le célèbre gourou d’une secte polygame qui purge une peine de prison à perpétuité au Texas pour des viols sur mineurs. La série Netflix “Keep Sweet: Pray and Obey” retrace d’ailleurs les crimes commis par la secte de Warren Jeffs. Il a finalement été exclu du groupe et a décidé de monter sa propre secte, selon le détective Sam Brower qui a enquêté sur lui pendant plusieurs années.

Un mandat de perquisition a été demandé par le FBI pour retirer les enfants du domicile de Samuel Bateman, à Colorado City, selon les informations transmises par le procureur. L’homme a demandé à des partisans présents au sein de la prison du comté de Coconino, en Arizona, de supprimer les communications envoyées via une messagerie cryptée avec laquelle il communiquait. Il a également demandé à ce que les filles du groupe obtiennent rapidement un passeport.
Soupçonné de trafic sexuel sur mineurs
Après avoir payé sa caution, il a pu être libéré. Mais les forces de l’ordre l’ont arrêté une nouvelle fois mardi, après qu’une information judiciaire a été ouverte pour déterminer si les jeunes filles n’étaient pas transportées vers la frontière pour les soumettre à des activités sexuelles.
Samuel Bateman risque 20 ans de prison pour chaque chef d’accusation dont il fait l’objet. De son côté, l’homme avait déjà plaidé non-coupable pour des faits de maltraitances sur mineurs dont il fait l'objet.