Les restes d'une adolescente disparue il y a 50 ans identifiés

Le 08/12/2022 à 15:29

Plus de 50 ans après la disparition d'une adolescente de 16 ans, dans le New Jersey, des restes humains viennent d'être identifiés comme lui appartenant.

C'est une nouvelle inespérée. Plus de 50 ans après la disparition de Nancy Carol Fitzgerald, dans le New Jersey, les autorités pensent avoir identifié les restes de son corps. La jeune fille n'avait que 16 ans lorsqu'elle a disparu au lendemain du dimanche de Pâques 1972.

Une enquête avait été ouverte au lendemain de sa disparition, mais n'avait jamais abouti. Après des années de recherches intensives, des restes humains avaient finalement été retrouvés près d'une piste cyclable, en 1988, selon le communiqué de presse publié par le bureau du procureur du comté de Monmouth. C'est grâce à une analyse approfondie de l'ADN que les restes ont été identifiés, ce lundi, comme appartenant à l'adolescente disparue.

"Cette annonce marque l'aboutissement de décennies de travail acharné. Cela reflète notre ferme engagement à découvrir la vérité et à servir les intérêts de la justice, quel que soit le temps qui s'est écoulé", a déclaré le procureur.

Des années d'enquête

Les restes de sa dépouille avaient été découverts lors d'une opération de nettoyage organisée par la communauté, le long de Bayside Drive, le samedi 10 décembre 1988. Ils ont ensuite été envoyés à un anthropologue judiciaire pour les analyser. Le spécialiste en avait conclu qu'il s'agissait du corps d'une jeune femme blanche, âgée de 15 à 18 ans qui était probablement décédée depuis le milieu des années 70.

Les enquêteurs avaient ensuite fait appel à différentes techniques pour établir l'identité du corps retrouvé. C'est dans les années 1990 qu'un profil ADN a pu être obtenu. Si les enquêteurs ont tenté de le comparer à ceux qu'ils possédaient déjà, rien n'avait permis de le faire coïncider avec une personne disparue.

En 2020, le lieutenant Andrea Tozzi, chargé de cette enquête, a décidé de faire appel à une société privée pour analyser les traces ADN, avec une technologie plus moderne, dans le but d'établir un lien généalogique. C'est grâce à ça que les enquêteurs ont pu identifier un parent éloigné de la personne retrouvée.

L'ADN a parlé

Les policiers chargés de l'enquête se sont alors rendus au domicile de la parente qui a accepté de prélever l'ADN de sa mère pour le rentrer dans la base de recherches de l'entreprise. Celui-ci a ensuite conduit les enquêteurs vers une autre femme, vivant en Pennsylvanie qui pourrait être la soeur de la victime.

Les agents ont alors rencontré cette femme en août dernier qui a également accepté de fournir un échantillon d'ADN. Les résultats sont tombés le mois dernier et affirment qu'il y a une probabilité à 99.9997% que ce soit sa sœur. C'est comme ça qu'ils ont pu faire le lien avec Nancy Fitzgerald, qui avait disparu.

La femme a ensuite prévenu ses parents qui ne s'attendaient plus à une nouvelle pareille.

"Il s'agit finalement d'un puzzle qui restera inachevé jusqu'à ce que nous trouvions la dernière pièce manquante: les circonstances de la mort de Nancy", a déclaré le procureur.