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Oscar Pistorius bientôt libéré sous conditions, 10 ans après le meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp

Oscar Pistorius

Oscar Pistorius - AFP

Condamné pour avoir tué sa compagne en février 2013, l'athlète olympique Oscar Pistorius a formulé une demande de remise en liberté examinée ce vendredi. Elle a été acceptée et sera effective dès le 5 janvier.

L'athlète paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné à purger 13 ans de réclusion pour avoir tué sa petite amie Reeva Steenkamp en février 2013, s'est vu accorder une remise en liberté conditionnelle ce vendredi, a-t-on appris de l'administration pénitentiaire.

Une audience avait lieu à côté de Pretoria (Afrique du Sud) pour décider si le sportif aujourd'hui âgé de 37 ans pouvait être remis en liberté. La commission a accepté sa demande, qui sera effective à partir du 5 janvier.

"Le département des services correctionnels confirme le placement en liberté conditionnelle de M. Oscar Leonard Carl Pistorius, à compter du 5 janvier 2024", a déclaré l'administration pénitentiaire dans un communiqué, à l'issue des délibérations.

L'homme avait été poursuivi puis condamné pour le meurtre de sa compagne, la mannequin Reeva Steenkamp, tuée par balles chez elle alors qu'elle se trouvait dans ses toilettes, dans la nuit du 13 au 14 février 2013. Oscar Pistorius avait affirmé avoir tiré sur la porte en pensant qu'il s'agissait d'un cambrioleur qui s'était réfugié dans cette pièce. Mais pour les enquêteurs, il s'agissait bien d'un féminicide: Reeva Steenkamp se serait cachée dans les toilettes pour échapper à son conjoint au cours d'une dispute.

Une première demande rejetée en mars

Les faits avaient d'abord été envisagés comme relevant d'un "homicide involontaire" avant d'être requalifiés en "meurtre". Condamné en première instance à purger six ans de réclusion criminelle, Oscar Pistorius avait vu sa peine s'élever à 13 ans et cinq mois de prison au terme de son procès en appel.

L'affaire était survenue alors que le sportif était au sommet de sa gloire, seulement quelques mois après être devenu le premier athlète amputé des deux jambes à participer aux Jeux Olympiques.

Au mois de mars dernier, Oscar Pistorius avait déjà fait une demande de remise en liberté, mais celle-ci avait été formulée trop tôt dans son parcours carcéral et avait donc été rejetée.

Selon un représentant de la famille de la victime, si l'athlète va être libre à nouveau, il devra se plier à plusieurs conditions, notamment celle de suivre une "thérapie pour ses colères". "Il devra suivre une thérapie pour ses colères, effectuer des travaux d'intérêt général et suivre une thérapie sur les violences faites aux femmes", a déclaré à la presse le porte-parole de la famille Steenkamp, Rob Matthews.  

Elisa Fernandez avec AFP