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Crimes internationaux

Un cardiologue soupçonné d'avoir drogué de nombreuses femmes pour les violer

L'homme rencontrait ses victimes sur des applications de rencontre.

L'homme rencontrait ses victimes sur des applications de rencontre. - iStock - GlobalStock

L'homme passait à l'acte lors de rendez-vous avec des femmes rencontrées sur des applications de rencontre. Il est poursuivi pour 51 chefs d'accusation différents à Denver, dans l'État américain du Colorado.

Face à la justice, il nie les faits qui lui sont reprochés. Un homme de 35 ans, cardiologue de profession, est visé par 51 chefs d'accusation différents à Denver (Colorado), soupçonné d'avoir notamment drogué puis agressé sexuellement ou violé de nombreuses femmes rencontrées sur des applications de rencontre, relate ABC News. Lors d'une audience devant la cour vendredi 6 octobre, il a plaidé non-coupable.

Le trentenaire a été arrêté en mars dernier, visé par les accusations d'une femme affirmant avoir été droguée à son insu, puis violée. Elle raconte avoir rencontré l'homme lors d'un rendez-vous amoureux après avoir échangé avec lui sur l'application Hinge.

Alors que le suspect déclare qu'ils ont eu un rapport sexuel consenti après avoir bu plusieurs cocktails ensemble, la jeune femme assure ne pas se souvenir d'une grosse partie de la soirée, et notamment d'avoir eu une quelconque relation sexuelle avec lui.

L'avocat du cardiologue, qui a dénoncé une enquête défectueuse auprès de CBS News en avril, a pointé du doigt l'absence au dossier "d'éléments médicaux prouvant que l'accusatrice était trop affaiblie pour donner son consentement". Incarcéré après son arrestation, son client avait été libéré en échange d'une caution de 50.000 dollars.

Treize plaintes au total

Mais depuis ce premier témoignage, les plaintes à l'encontre du cardiologue se sont accumulées: elles sont 13 femmes au total à s'être rapprochées des enquêteurs du bureau du procureur de Denver pour déclarer avoir été victime des mêmes faits après avoir rencontré le même homme sur Hinge ou Tinder. La plupart disent s'être senties mal pendant le rendez-vous et ne se souviennent plus d'une partie de la soirée.

En mai, le suspect a donc été arrêté une nouvelle fois et placé en détention au sein de la prison de Denver. Les investigations se sont poursuivies jusqu'à ce que les enquêteurs décident, en septembre, que les preuves réunies à l'encontre du suspect étaient suffisantes pour le renvoyer devant un tribunal, détaille encore ABC.

Selon l'avocat de plusieurs victimes, le profil de l'homme n'a jamais été supprimé des applications de rencontre. "Nous nous engageons à contribuer à la sécurité de notre communauté et nous travaillons en permanence à l'amélioration de nos systèmes afin d'empêcher les mauvais acteurs d'accéder à notre plateforme", a répondu de son côté un porte-parole du groupe Match, dont Tinder est une filiale.

Elisa Fernandez