Un détenu simule sa mort en incendiant sa cellule et s'évade de prison

Près d'un an après l'incendie d'une cellule, les autorités sud-africaines ont découvert que le détenu qu'ils pensaient mort s'est, en réalité, évadé.

Son plan était bien ficelé. Ce samedi, le ministère de la Justice d'Afrique du Sud a lancé un appel à témoins dans le but de retrouver un détenu qui s'est évadé en mai dernier. Thabo Bester, surnommé "le violeur de Facebook" avait simulé sa mort en mettant le feu à sa cellule.

Les surveillants pénitentiaires avaient retrouvé les restes d'un corps calciné, après avoir réussi à éteindre l'incendie, et pensaient qu'il s'agissait de lui. Mais, des analyses ADN viennent de révéler qu'il s'agissait des restes calcinés d'une autre personne, comme le révèle CBS News.

"À ce stade, notre priorité est de retrouver ce fugitif et d'établir exactement comment il a simulé sa mort", a déclaré le porte-parole de la police.

Un violeur en série en liberté

Thabo Bester avait été condamné, en 2012, à la prison à perpétuité pour viol, vol et meurtre sur une mannequin, comme le rapporte la BBC. Il avait également été reconnu coupable de deux autres viols sur des mannequins, avec qui il était entré en contact via le réseau social Facebook, avant de les violer et de les cambrioler.

Après cette découverte, l'homme est désormais poursuivi pour meurtre. Une enquête a également été ouverte depuis qu'une autopsie sur le corps retrouvé dans sa cellule a permis de révéler qu'il était mort d'un traumatisme à la tête causé par un objet contondant avant qu'il ne soit incendié.

"L'évasion de Bester (...) témoigne de l'incompétence du système pénitentiaire et de la corruption endémique dans le secteur", a déclaré le porte-parole du parti d'opposition radical de gauche sud-africain, Economic Freedom Fighters.

Alix Mancel