Un homme exécuté au Texas pour le meurtre d'une septuagénaire en 2000

Un lit sur lequel on administre l'injection létale aux condamnés à mort, à Huntsville, au Texas. - AFP
Condamné à mort pour le meurtre d'une femme âgée en 2000, un homme a été exécuté mardi au Texas, malgré ses tentatives de modification ou d'ajournement de sa peine. Cette année, déjà 20 personnes ont été exécutées après avoir écopé de la peine capitale aux États-Unis.
Jedidiah Murphy, un Américain âgé de 48 ans, a reçu une injection létale dans une prison de Huntsville et a été déclaré mort à 22h15 (03h15 GMT), a rapporté le ministère texan de la Justice.
"À la famille de la victime, je tiens à dire que je m'excuse sincèrement pour tout ce que j'ai fait. J'espère que cela vous réconfortera, merci", a-t-il prononcé comme dernières paroles.
Abattue avec une arme à feu
Le 4 octobre 2000, à Garland, au nord-est de Dallas, Jedidiah Murphy menace une femme de 79 ans avec une arme à feu, exigeant qu'elle le laisse monter dans sa voiture. Après avoir conduit pendant environ 30 minutes, l'homme force la femme à monter dans le coffre du véhicule puis l'abat avec une arme à feu. Il conduit ensuite la voiture de la victime jusqu'au comté de Van Zandt, où il retire le corps du coffre pour le jeter dans un ruisseau, ajoute le ministère texan de la Justice.
D'après les plaidoiries de ses avocats, rapportées dans la presse locale ces dernières semaines, Jedidiah Murphy a été maltraité lorsqu'il était enfant dans une famille d'accueil et présentait des signes de maladie mentale grave, y compris des hallucinations. Bien qu'il n'ait pas nié le crime, il a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de tirer et a tenté en vain d'obtenir un aménagement de sa peine.
Les avocats de Murphy avaient récemment obtenu d'une cour d'appel qu'elle suspende l'exécution, invoquant des questions relatives aux preuves utilisées pour sa condamnation à mort. Il niait avoir participé à deux vols et à un enlèvement pour lesquels il avait également été inculpé et qui avaient aggravé son cas. Mais la Cour suprême a levé ce sursis mardi, à la demande du bureau du procureur général du Texas.