Cinq ans ont passé, et toujours aucune réponse. C'est ce que les proches de Tiphaine Véron, disparue au Japon en juillet 2018, ont souhaité dénoncer dimanche en organisant une marche dans la ville de Nikko, située au nord de Tokyo. Ils pointent notamment du doigt le manque de coopération des autorités japonaises depuis le début des investigations.
"L'objectif de ce rassemblement, c'est de montrer aux autorités japonaises qu'on est toujours là et qu'on ne lâchera rien", a expliqué Damien Véron, le frère de la disparue, sur franceinfo.
Les proches de cette Poitevine de 36 ans, disparue alors qu'elle était partie voyager seule au Japon, se heurtent à un fonctionnement policier et judiciaire radicalement différent du système français. Au Japon, "l'enquête criminelle est ouverte quand la personne est arrêtée", explique Damien Véron. Mais dans cette affaire, aucune arrestation n'a jamais été faite, les autorités locales estimant qu'il s'agit sûrement d'un accident.
"Il y a eu une révélation pour les Japonais"
Cette année, le dossier a cependant connu un rebond d'investigations. D'une part avec la reprise de l'affaire par le pôle cold case de Nanterre, d'autre part avec l'envoi d'une note de l'ONU aux autorités japonaises, exhortant ces dernières à "prendre immédiatement des mesures pour rechercher, localiser et protéger Mme Tiphaine Véron", rappelle encore franceinfo.
"À ce moment-là, il y a eu comme une révélation pour les Japonais. Ils sont se sont dit que nos demandes étaient légitimes", commente encore le frère de la disparue.
Auprès de nos confrères, Damien Véron précise qu'il doit rencontrer au mois de novembre le gouverneur de la préfecture de Tochigi, ainsi que la police locale. En France, des auditions de touristes européens présents dans la ville au moment de la disparition doivent encore être menées.