Disparus du Fort de Tamié: les ossements retrouvés cet été en Savoie appartiennent à Ahmed Hamadou
Ahmed Hamadou, l'un des deux disparus du Fort de Tamié. - BFMTV
Après avoir patiné pendant des années, l'enquête sur les "disparus du Fort de Tamié" progresse aux mains des juges du pôle de Nanterre dédié aux affaires non élucidées. Cet été, de nouvelles fouilles menées en Savoie sur les lieux des disparitions avaient abouti à la découverte de nouveaux ossements, ainsi que de vêtements et de téléphones portables.
Le fémur et les vertèbres retrouvés à cette occasion viennent d'être formellement identifiés comme ceux de Ahmed Hamadou, l'un des deux disparus, annoncent les proches des victimes sur les réseaux sociaux.
"Les ossements retrouvés à l'occasion des recherches sont bien ceux de Ahmed", a écrit sur Facebook Adeline Morin, sœur de Jean-Chirstophe Morin - l'autre disparu du Fort de Tamié - après une réunion en visioconférence avec la juge Sabine Khéris, lundi matin.
"Cette avancée de l'enquête, l'identification des ossements, est très importante pour les familles. Elles ont maintenant la certitude que l'enquête est en cours et que la juge cherche des réponses", a commenté leur avocat, Me Didier Seban, auprès de France Bleu.
Chute accidentelle ou crime?
Jean-Christophe Morin, 45 ans, a disparu en septembre 2011 alors qu'il participait à un festival de musique électronique organisé au Fort de Tamié, non loin d'Albertville en Savoie. Seul son sac à dos avait été retrouvé par la suite. Ahmed Hamadou s'est lui aussi volatilisé lors de ce même événement, un an plus tard, en septembre 2012. Son crâne avait été découvert sur les lieux de la disparition en 2020.
En 2018, un an après la découverte des meurtres du caporal Arthur Noyer et de la petite Maëlys de Araujo dans la même région, l'implication de Nordahl Lelandais dans cette double disparition avait été envisagée. Mais le maître-chien a finalement été écarté de la liste des suspects.
Alors que l'enquête peinait à avancer, le Pôle national dédié aux crimes sériels et non élucidés (PCSNE) de Nanterre a accepté de reprendre en mains les investigations il y a quelques mois, donnant un nouveau souffle au dossier.
Selon l'avocat des familles, les enquêteurs du pôle ont pu établir formellement qu'Ahmed Hamadou est tombé du Fort lors du festival auquel il participait en 2012. "Mais on ne sait pas comment il est tombé, s'il a été poussé. Nous devons faire des vérifications, des investigations supplémentaires", explique encore Didier Seban à France Bleu.
