L’affaire Michèle Even: une énigme judiciaire qui date de 1991

La gendarmerie (image d'illustration) - -
31 ans de mystère… Le samedi 9 mars 1991, Michèle Even se fait tuer de plusieurs coups de couteaux, à son domicile de Bénestroff, en Lorraine. Ce matin-là, son mari, Hervé, se rend à son travail et quitte le domicile sur les coups de six heures du matin. C’est en rentrant pour le déjeuner, vers midi, qu’il découvre le corps de sa femme gisant dans une mare de sang, dans la cuisine. Michèle, âgée de 25 ans au moment des faits, est retrouvée avec un couteau planté dans le dos, sa tête fracassée et des marques de strangulation au niveau du cou. Une enquête est alors ouverte pour tenter d’identifier l’auteur de ce terrible meurtre. Au total, Michèle a subi 51 coups de couteau.
Le mari, le suspect numéro un
Dès le début des investigations, la voisine du couple est entendue en qualité de témoin. Elle explique que vers 6h05 du matin, ce jour-là, elle s’est fait réveiller par des cris venant du domicile des Even. Les cris sont suffisamment inquiétants pour qu’elle décide de se lever et de frapper à la porte de sa voisine pour voir si tout allait bien. La voisine raconte qu’une voix masculine lui a répondu en lui affirmant qu'il n'y avait pas de problème. Elle finira par retourner se coucher.
Malgré ses déclarations, les enquêteurs doutent de la véracité de ces informations, car la témoin prend des cachets pour dormir, ce qui pourrait altérer ses pensées. Ils se disent que si elle avait inversé les aiguilles de 6h05, cela aurait pu donner 1h30 du matin. Dans ce cas, le mari de Michèle pourrait être l’homme qu’elle a entendu à travers la porte d’entrée. Hervé Even sera donc le principal suspect au début de cette affaire judiciaire. Il sera finalement renvoyé devant les assises de la Moselle en 1996 et sera acquitté, faute de preuve incriminante.
Un proche de la famille dans le viseur
Pendant des années, rien ne va permettre de faire évoluer le dossier sur le meurtre de Michèle Even. L’enquête sera même refermée. Pourtant, son mari souhaite par tous les moyens retrouver l’assassin de sa femme. En 2015, son corps sera finalement inhumé après qu’Hervé ait apporté de nouveaux éléments aux enquêteurs. Celui-ci raconte qu’avant sa mort, le couple était en froid avec un proche de la famille et que la voiture de Michèle avait été vandalisée.
C’est un journaliste du média local Le Républicain Lorrain qui lui relève qu’un homme a été condamné en 2014 pour avoir vandalisé la voiture d’une femme de la même manière que celle de Michèle, en 1991. L’homme vit dans le village voisin et connaît la famille Even. Pourtant, ces nouveaux éléments ne permettent pas de faire la lumière sur la mort de Michèle et l’affaire est classée en décembre 2016. Pour l’heure, l’horrible meurtre de Michèle Even reste une énigme.