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Meurtre de Michèle Gillet: près de 25 ans après, une affaire toujours non élucidée

La petite commune de Lisle, en Dordogne, où le corps de Michèle Gillet a été retrouvé (image d'illustration)

La petite commune de Lisle, en Dordogne, où le corps de Michèle Gillet a été retrouvé (image d'illustration) - Père Igor/Wikimédia

Un temps suspecté dans cette affaire, Pascal Labarre a été acquitté en appel. Il dit espérer "qu'un jour la vérité éclate".

L'affaire n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. En 2002, Pascal Labarre, un employé communal du Périgord, est reconnu coupable du meurtre de Michèle Gillet et condamné à 20 ans de réclusion criminelle.

L’homme décide de faire appel de sa condamnation et plaide son innocence. Il sera finalement acquitté un an plus tard, en 2003. Le meurtre de Michèle Gillet reste donc, encore aujourd’hui non-élucidé.

Il avoue avant de se rétracter

Michèle Gillet, 46 ans, est retrouvée morte le 1er septembre 1998 sur la terrasse de sa maison, à Lisle (Dordogne). Elle a le crâne fracassé et son corps porte des traces de strangulation au niveau du cou. Un seau rempli d'eau et de sang est retrouvé à côté de de son cadavre.

Dès le début de l’enquête, son entourage est interrogé. Rapidement, Pascal Labarre, un peintre en bâtiment âgé de 33 ans, devient le principal suspect. Placé en garde à vue en 1999, il explique qu’il avait une relation extra-conjugale avec la victime et qu’il l’a tué dans un acte de pure folie.

Après avoir été incarcéré, l’homme clame son innocence et explique que les gendarmes l’ont forcé à reconnaître le meurtre.

"J'étais complètement manipulé par eux", a raconté Pascal Labarre dans une émission diffusée en début d'année sur France 2. "Je voulais qu'on me lâche, que ça finisse."

Mais cet aveu lui coûte cher, car il finit par être condamné à 20 ans de prison en première instance.

Finalement acquitté

Bien décidé à prouver son innocence, Pascal Labarre fait appel au criminaliste Roger-Marc Moreau qui va soulever les erreurs du dossier d’instruction et notamment les éléments à charge contre son client.

"Il fallait trouver une solution, et cette solution ça a été Pascal Labarre, un garçon influençable qui ne pouvait pas se défendre", a expliqué le détective sur France 2.

Grâce à lui, Pascal Labarre est acquitté l’année suivante. Si ses proches se sont réjouits de cette décision, la famille Michèle Gillet, elle, voit ses espoirs de justice réduits à néant. "Je sais que moi, j'ai rien fait", affirme encore aujourd'hui Pascal Labarre. "L'essentiel, c'est qu'un jour la vérité éclate. Le jour où ça va arriver, je veux être là."

Alix Mancel