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Confessions de condamnés à mort: la saison 4 de "I am a killer" enfin disponible sur Netflix

La nouvelle saison de "I am a killer" est disponible sur Netflix.

La nouvelle saison de "I am a killer" est disponible sur Netflix. - Netflix

Cette nouvelle saison rassemble les confessions de six criminels détenus dans le couloir de la mort aux Etats-Unis.

"Depuis 1976, plus de 8000 personnes ont été condamnées à mort aux Etats-Unis." De là découle tout le principe de la série I am a killer, qui fait son retour avec une quatrième saison, disponible dès ce mercredi sur Netflix. Comme dans les saisons précédentes, chaque épisode se concentre sur un criminel américain condamné à mort, qui explique lui-même les raisons de son passage à l'acte.

Ainsi, cette nouvelle saison donne par exemple à voir l'histoire d'une femme incarcérée pour avoir tué son mari après un passé violent, celle d'un homme accusé du meurtre de son collègue ou encore celle d'un ex-militaire justifiant un homicide par un stress post-traumatique.

Et si certains disent regretter leur geste, d'autres affichent une indifférence glaçante, à l'image de Gary Black, qui a passé 80% de sa vie en détention dans le Missouri. Aujourd'hui âgé de 71 ans, il doit être exécuté pour le meurtre d'un homme de 28 ans en 1998.

"Quel danger représente un homme de 71 ans dans un fauteuil roulant?", s'étonne-t-il. "Ils ne savent pas quoi faire de moi ici."

Un meurtre dans le Missouri en 1998

Gary Black a été adopté par une famille vivant à Joplin dans le Missouri après avoir perdu ses parents et sa grand-mère dans un accident de voiture à l'âge de 5 ans. Sa mère adoptive étant en proie à un alcoolisme virulent, Gary décide de quitter la maison à l'âge de 17 ans. Il trouve refuge dans un logement au-dessus d'une maison de prostituées et commence à nouer des relations amicales avec ces dernières. Au fil du temps, il devient à la fois leur protecteur et leur maquereau.

En 1998, il sort un soir avec l'une des filles travaillant pour lui. Lors d'une pause dans une station-service, celle-ci lui rapporte qu'elle vient de se faire agresser par un homme. "Cela n'était pas acceptable dans mon monde", témoigne-t-il.

Une confrontation a lieu entre les deux hommes, et Gary finit par blesser grièvement son adversaire à l'aide d'un couteau, avant de s'enfuir. La victime, Jason Oscar Johnson, un jeune homme de 28 ans, a été hospitalisé avant de mourir. Interrogés dans le même épisode, ses parents décrivent une personne "souriante", "joyeuse" et très sportive.

"J'étais là quand mon bébé a respiré pour la première fois, et j'étais là quand il l'a fait pour la dernière fois", témoigne sa mère, des larmes dans la voix.

"Je ne regrette pas"

Gary Black, lui, est finalement arrêté plus tard le même jour. En garde à vue, il reconnaît les faits mais plaide la légitime-défense. "Aucune preuve ne suggérait qu'il ait agi pour cette raison", raconte cependant le détective qui a mené l'enquête à l'époque. "Jason Johnson était assis dans son camion quand il a été poignardé. (...) C'était un meurtre prémédité."

"Je ne regrette pas la mort de Jason Jonhson", répond aujourd'hui Gary Black d'un air indifférent, déclarant ne pas accepter le comportement de la victime envers la prostituée. Une explication qui n'a pas convaincu les enquêteurs, persuadés que Gary Black avait des motivations racistes. "Je suis définitivement raciste", confirme le détenu, sans se démonter. Considéré comme une menace permanente pour la société, il a ainsi été condamné à mort.

Elisa Fernandez