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“I am a killer”: la saison 3 de la série documentaire dresse le portrait de six meurtriers

Affiche de la saison 3 de la série documentaire "I am a killer"

Affiche de la saison 3 de la série documentaire "I am a killer" - Netflix

Des personnes condamnées pour meurtre racontent pour la première fois ce qui les a poussé à tuer. La saison 3 de la série documentaire I am a killer, disponible sur Netflix, donne la parole à six meurtriers.

Plus de 8000 personnes sont condamnées chaque année pour meurtre aux Etats-Unis. La série-documentaire I am a killer, sur Netflix, met en lumière six histoires de meurtriers qui sont passés à l’acte. Chacun raconte les raisons qui les ont poussés à tuer, et les conséquences que ça a eu sur leur vie.

Le premier épisode de cette série revient sur l’histoire de la détenue n°80172, Victoria Smith, condamnée à la prison à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 25 ans, pour le meurtre de son mari, Chris Isaac.

Pour comprendre son passage à l’acte, il est important de remonter plus tôt dans la vie de cette femme aux allures douce et gentille. Victoria Smith a passé toute sa vie dans le comté de Stoddard, dans le Missouri. Mais à l’âge de 17 ans, la jeune femme tombe enceinte d’un homme alcoolique et violent.

Victime de violences depuis son enfance

“C’était normal pour moi d’être battue. Il m’étranglait, me donnait des coups de poings”, raconte Victoria Smith face à la caméra.

Au bout de deux ans de relation, elle décide de quitter cet homme pour protéger son fils, Kenny. Elle retourne donc vivre chez sa mère. Rapidement, la jeune femme trouve un emploi pendant que sa mère s’occupe de son fils. “J’aimais sortir et j’ai eu une période d’alcoolisme, du coup, je ne passais plus autant de temps avec mon fils”, explique-t-elle. Un an plus tard, sa mère lui retire son autorité parentale pour devenir officiellement sa tutrice légale.

A partir de ce jour, Victoria Smith enchaîne les déboires amoureux et en 2000, elle se met en couple avec Chris Isaac. Rapidement, ils emménagent ensemble et se marient l’année suivante. L’homme est victime d’un accident de travail et commence à prendre des opioïdes. C’est là que son comportement change et il se montre violent.

“Il m’a envoyé plusieurs fois à l’hôpital, comme ce jour où il m’a balancé une table basse. Plusieurs fois, j’ai appelé ma sœur, car j’avais peur qu’il me tue”, confie Victoria.

“Quelque chose me disait de le tuer”

En 2012, Victoria Smith est victime d’une attaque cardiaque et est contrainte de prendre des médicaments. “Avec les médicaments et le stress que je subissais, je n’arrivais pas à dormir. J’ai commencé à avoir des hallucinations”. Au même moment, elle décide de quitter son mari pour tenter de reprendre sa vie en main, et prépare ses affaires.

Le 14 mai 2013, au petit matin, Victoria se lève pour aller prendre son paquet de cigarettes.

“Mais je n’ai pas pris le paquet de cigarettes, j’ai pris le revolver. Quelque chose me disait de le tuer”, raconte-t-elle face à la caméra.

Chris était en train de dormir sur le canapé du salon quand elle lui a tiré dessus: “C’est la dernière chose dont je me souviens”. Elle appelle ensuite les secours et avoue immédiatement être l’auteure du meurtre.

Inculpée pour protéger son fils?

Malgré ses aveux, la sœur de Victoria est persuadée qu’elle est innocente. Betty est chef de police, et a mené sa propre enquête.

“Je pense que c’est Kenny, mon neveu”, affirme-t-elle.

Ce qui l’a convainc de penser ça, c’est un élément qui est survenu le 7 mai 2013, quelques jours avant le meurtre de Chris. Kenny a appelé les secours pour dire qu’il avait l’intention de tuer Chris et Victoria avant de se suicider. “Kenny pouvait avoir des comportements irrationnels. Peu de temps avant le meurtre, Chris et Kenny ont eu une altercation et Kenny s’en est sorti avec un œil au beurre noir. Je savais que Kenny ne lui pardonnerait jamais ça”, explique Betty face caméra. Selon elle, “la revanche est le mobile de ce meurtre”

Kenny n’a jamais été inculpé et Victoria n’a jamais accusé son fils. Le procureur en charge de cette affaire ne veut pas entendre parler de cette version des faits, car, selon lui, aucune preuve ne permet de prouver la culpabilité du jeune homme. Interrogée sur ces allégations, Victoria ne souhaite pas s’exprimer davantage sur la théorie de sa sœur:

“Beaucoup de gens pensent que c’est mon fils le coupable, je ne peux pas contester ça, mais je ne peux pas dire que c’est lui qui l’a fait”, avoue Victoria.

Retrouvez la saison 3 de la série-documentaire I am a killer sur la plateforme Netflix.

Alix Mancel