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“Non élucidé”: le meurtre de Marie-Claire Bégo, retrouvée au bord d'un fleuve

Gendarmerie départementale (image d'illustration)

Gendarmerie départementale (image d'illustration) - -

Le vendredi 25 octobre 1991, Marie-Claire Bégo disparaît alors que sa voiture est toujours sur le parking de la gare. L’émission Non élucidé, sur RMC Story, revient sur cette affaire.

Chaque année, 1000 homicides sont commis en France. Parmi eux, 80% sont résolus et les meurtriers sont appréhendés. Malgré tout, 200 meurtres restent non élucidés. C’est l’objet de l’émission Non élucidé, diffusée sur RMC Story et sur la plateforme RMC BFM Play.

Non élucidé sur Marie-Claire Bégo

Non élucidé sur Marie-Claire Bégo

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La disparition de Marie-Claire Bégo fait partie de ces affaires-là. Le vendredi 25 octobre 1991, vers 20 heures, Alain de Vita remarque que sa femme n’est pas rentrée à leur domicile situé dans la petite ville d’Imply, dans la Nièvre.

“Tout de suite, j’ai compris que ce n’était pas normal”, affirme l’homme.

Inquiet, il décide de prévenir les gendarmes. Mais comme il s’agit d’une adulte, ils l’informent qu’il faut attendre 48 heures avant de pouvoir déclarer sa disparition comme inquiétante. Alain ne peut pas attendre, il sait que sa femme a eu un problème.

Il décide donc d'aller à la gare de Nevers où elle s’était rendue le matin même. En arrivant sur le parking, il retrouve la voiture de sa femme entrouverte. En regardant autour, Alain remarque qu’il y a la paire de bottes de Marie-Claire, pleine de boue, à côté du véhicule. L’homme décide de repartir à bord de la voiture de sa femme et récupère les bottes. Arrivé chez lui, il prévient les gendarmes de sa découverte qui ouvrent, dans la foulée, une enquête pour “disparition inquiétante”. D’importants dispositifs sont alors mis en place pour la retrouver.

“C’est fini”

Les gendarmes perquisitionnent le domicile du couple et analysent la voiture. Ils décident alors de placer Alain en garde à vue, car ils lui reprochent d’avoir manipulé la voiture et d’avoir lancé une machine à laver la nuit de la disparition de sa femme. Son emploi du temps le mettra finalement hors de cause. Deux jours plus tard, vers 7h du matin, deux pêcheurs font une macabre découverte: le corps de Marie-Claire se trouve au bord de la Loire, partiellement brûlé. Pour son mari, c’est le choc:

“Je me suis effondré et je me suis dit c’est fini, que je n’avais plus rien, je ne savais pas si j’allais m’en sortir”, avoue-t-il.

Une information judiciaire est ouverte contre X pour assassinat. C’est à ce moment-là que les enquêteurs découvrent que la victime avait une double vie. Peu de temps avant sa mort, Marie-Claire avait rencontré un autre homme et voulait se séparer d’Alain. Il est donc à nouveau mis en cause. Et s’il avait tué sa femme par jalousie? Le patron d’Alain est pourtant formel, il était bien à son poste ce jour-là.

“J’ai un trou noir jusqu’au moment où je la trouve par terre”

Les soupçons se dirigent donc vers un prédateur sexuel. Les enquêteurs s’intéressent à un habitant de la région qui s’est présenté de lui-même à la gendarmerie pour leur signaler avoir vu une voiture sur le parking de la gare, ce soir-là. Il s’agit de Jean-Claude Poreau. Il est donc placé en garde à vue, le 3 décembre 1991. L'homme devient le suspect numéro un dans cette affaire. Les enquêteurs trouvent son attitude étrange et l'interrogent sur son rapport aux femmes. Ce à quoi il répond:

“Marie-Claire Bégo correspond au type de femme que j’aimerais avoir, mais je n’irais pas jusqu’à tuer pour arriver à mes fins”.

Les gendarmes l’interrogent alors sur la manière dont il aurait agi avec la jeune femme si ça avait été lui et ses déclarations vont laisser les enquêteurs sans voix. Il explique qu’il l’aurait attendu et interpellé au moment de monter dans son véhicule. Il affirme lui avoir demandé de baisser son pantalon.

“Elle a voulu me donner un coup dans les parties et à partir de ce moment-là, j’ai un trou noir jusqu’au moment où je la trouve par terre. J’ai remarqué un bout de ficelle qui dépassait de la poche droite de mon blouson. J’ai eu l’idée de m’en servir pour la ligoter”.

Jean-Claude Poreau est alors inculpé de “tentative de viol et d’assassinat”.

Quinze jours plus tard, il revient finalement sur ses aveux. Il dit qu’il a avoué sous la contrainte des gendarmes. Les enquêteurs cherchent alors une preuve matérielle pour pouvoir contrer ses déclarations. En vain. Il est finalement relâché. Le dossier sera, par la suite, refermé. 30 ans plus tard, ses proches espèrent toujours connaître la vérité. “J’ai encore l’espoir que des gens parlent pour qu’on trouve le coupable et qu’il paye pour la mort de Marie-Claire”.

Découvrez l’affaire sur le meurtre de Marie-Claire Bégo dans la nouvelle saison de l’émission Non élucidé, sur RMC Story, puis en replay sur la plateforme RMC BFM PLAY.

Alix Mancel