7445 photos retrouvées: deux frères jugés pour avoir échangé des images pédopornographiques

L'allégorie de la Justice au tribunal de Rennes (photo d'illustration) - Damien Meyer-AFP
Deux frères sur le banc des accusés. Âgés de 26 et 30 ans, les deux hommes comparaissaient ce mardi devant le tribunal correctionnel de Rennes pour détention et diffusion d'images pédopornographiques, rapporte Ouest France.
En 2019, plusieurs personnes se sont présentées à la gendarmerie pour signaler avoir reçu des photos pédopornographiques et des messages sexualisés sur leurs téléphones. Les gendarmes ont enquêté sur l'auteur de ces envois et sont remontés à l'aîné de la fratrie.
Interpellé et placé en garde à vue en octobre 2019, il a reconnu avoir envoyé des photos à des numéros au hasard. Il a également envoyé ce genre de photos à son petit frère qui répondait en envoyant d'autres images. Plus de 7445 clichés de petites filles nues ont été retrouvés sur leurs téléphones et ordinateurs, selon Ouest France.
Son petit frère voulait "restreindre ses fantasmes"
Au moment de son interpellation, l'aîné a avoué éprouver une attirance particulière pour les petites filles. "Je ne veux plus ressentir cela", a cependant assuré le trentenaire, qui a reconnu avoir commis des agressions sexuelles sur son petit frère lorsqu'ils étaient encore mineurs. "Il a essayé de reproduire ce que lui-même avait subi, et malheureusement, c'est tombé sur moi", a confié son frère cadet lors du procès.
Lui, a expliqué avoir répondu à son frère par des photos pour l'empêcher de s'en prendre réellement à des enfants.
"Je suis rentré dans son jeu pour restreindre ses fantasmes, qu'ils soient uniquement virtuels", a-t-il argumenté.
Car de son côté, l'homme ne serait pas attiré par les enfants, comme le confirme l'expert psychologue qui indique qu'il n'éprouve que "du dégoût et aucune excitation sexuelle" face à ces photos.
À l'issue de l'audience, l'aîné a été condamné à un an de prison assorti d'un sursis probatoire de deux ans et à une interdiction de travailler avec des mineurs. De son côté, son frère cadet a été relaxé, le tribunal estimant qu'il était "dans un état de contrainte moral".