Confondu avec une autre personne, un homme incarcéré à tort à Toulouse

L'accès à une cour dans la prison de Toulouse-Seyssel à Seysses dans le sud-ouest de la France le 10 mai 2022 - Lionel BONAVENTURE © 2019 AFP
Erreur sur l'identité. À cause d'une faute administrative, un jeune homme qui n'était pas sensé aller en prison à l'issue de son procès a dû passer une nuit en détention à la maison d'arrêt de Seysses, à Toulouse, rapporte La Dépêche du Midi.
L'individu de 19 ans était jugé jeudi en comparution immédiate avec un ami plus âgé pour "proxénétisme aggravé": les deux prévenus étaient accusés d'avoir prostitué une jeune fille de 17 ans et de l'avoir retenue contre son gré dans un hôtel toulousain, à la fin du mois de février.
Si son ami écope de 18 mois de prison ferme, le jeune homme n'est condamné qu'à un placement sous bracelet électronique d'une durée de huit mois au vu de son casier judiciaire, vierge jusqu'à présent.
Une nuit en prison, libéré le lendemain
Mais alors que sa famille était venue le chercher pour qu'il commence son placement à domicile, l'intéressé ne se présente pas. En contactant la maison d'arrêt de Seysses, ils apprennent que leur fils passe la nuit en prison, malgré l'aménagement de peine qu'on lui a accordé, relatent nos confrères.
Et l'administration pénitentiaire est ferme: le document qu'on leur a fourni stipule que le jeune homme doit être incarcéré. Après des heures d'acharnement, son avocate finit par obtenir sa libération le lendemain, pointant une faute administrative.
Si l'on ne sait toujours pas exactement comment une telle erreur a pu arriver, la bâtonnière du barreau de Toulouse, Me Caroline Marty-Daudibertières estime qu'elle est sûrement liée au nombre de dossiers et à la fatigue accumulée.
"Dans tous les cas, ce type d'erreurs ne devrait pas exister mais cela peut s'expliquer par le manque de personnel et l'état des effectifs. Ils enchaînent les audiences et forcément cela épuise. Ce sont des sujets sur lesquels nous alertons régulièrement", déclare-t-elle.