Disparition de Leslie et Kévin: qui est Tom, le suspect dont la garde à vue vient d'être prolongée?

Trois mois après la disparition du jeune couple, un suspect a été interpellé et placé en garde à vue mardi. Il s'agit d'un ami de Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat.

Une interpellation après trois mois de silence du côté des enquêteurs. Mardi, un proche de Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat a été placé en garde à vue, soupçonné d'être impliqué dans leur disparition, dans la nuit du 25 au 26 novembre. Il s'agit en fait de l'ami qui avait accepté de prêter son logement au couple pour la nuit, après que ces derniers ont passé la soirée chez des proches. Sa garde à vue a été prolongée ce mercredi.

RMC Crime fait le point sur ce que l'on sait du premier suspect à être interpellé dans le cadre de cette affaire.

· Un ami du couple, amoureux de Leslie

C'est chez Tom, 22 ans, que Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat avaient prévu de dormir, cette nuit du 25 au 26 novembre. Alors que le couple devait passer la soirée chez Nicolas, un autre ami, pour manger une blanquette, Tom avait accepté de leur prêter son logement, situé à seulement une dizaine de mètres du lieu de la soirée, pour qu'ils puissent y dormir en son absence.

Tom avait rencontré Leslie lors d'une rave party. C'est lui qui aurait par ailleurs présenté la jeune femme à Kévin, avec qui il était ami depuis deux ans environ. Auprès du Parisien, il avait révélé avoir entretenu une brève relation amoureuse avec elle. Mais selon lui, ils y auraient mis fin "pour préserver [leur] amitié".

"Certaines personnes pensent peut-être que j'étais jaloux mais pas du tout, j'étais très heureux" pour Leslie et Kévin, qui étaient en couple depuis un mois lors de leur disparition, avait-il ajouté.

· Des incohérences dans le récit qu'il fait de la soirée

Lors d'une battue organisée pour retrouver le jeune couple, Tom était par ailleurs revenu face à la presse sur la journée du 25 novembre, durant laquelle il a laissé son logement à Leslie et Kévin. "On s'est rejoints à 17h30 pour préparer leurs vêtements, c'était convenu comme ça. On a discuté entre potes, comme d'habitude", déclare-t-il à ce moment-là, cité par nos confrères.

Il déclare avoir ensuite quitté Prahecq pour participer à une soirée techno du côté de La Crèche, à une quinzaine de kilomètres. Cependant, les enquêteurs n'ont pas retrouvé de trace d'une quelconque soirée à cet endroit-là dans la nuit du 25 au 26 novembre.

Le jeune homme avait déjà été entendu dans l'enquête. Ce sont notamment les incohérences dans son récit et dans l'emploi du temps qu'il a communiqué aux autorités qui ont conduit à son interpellation, en Vendée, mardi matin vers 7 heures.

· Des SMS qui posent question

Les enquêteurs et les proches du couple s'interrogent également sur d'étranges SMS échangés avec Leslie, le soir des faits. Vers 3 heures du matin, juste avant de disparaître, la jeune femme avait en effet envoyé un message à son ami, disant qu'elle venait de "vomir ses tripes pleines de sang".

"Dès que je rentre, je me pose, je ne suis pas très bien là", écrivait-elle encore dans ce message dont Le Parisien a pris connaissance et que Tom aurait mis du temps à révéler aux enquêteurs.

Le père de Leslie, Patrick Hoorelbeke, a pour sa part supplié le jeune homme de lui dire précisément ce que sa fille avait écrit par message ce soir-là. En réponse, il raconte avoir reçu une capture d'écran tronquée. "Il manque des phrases. Elles ont été coupées", estimait-il dans les colonnes de Sud-Ouest.

· Soupçonné d'être impliqué dans un trafic de stupéfiants

De plus, les gendarmes tentent de vérifier si le suspect ne s'était pas livré depuis quelque temps à un trafic de stupéfiants avec Kévin Trompat. Ils le soupçonnent d'avoir eu rendez-vous avec son ami le soir des faits dans le cadre de ce trafic.

Déjà, l'hypothèse d'une vengeance liée à des questions d'argent avait été évoquée notamment par les proches des deux disparus, Kévin s'étant mis en scène sur les réseaux sociaux avec une grosse somme d'argent, quelques jours avant leur disparition.

Ce mercredi, la garde à vue du suspect se poursuit, toujours dans le cadre de l'enquête pour "enlèvement et séquestration" ouverte par le parquet de Poitiers en décembre dernier.

Elisa Fernandez