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Affaires françaises

Grenoble: en semi-liberté, il est victime d'une tentative d'enlèvement qui le renvoie en prison

La maison d'arrêt de Varces, à Grenoble, où est incarcéré le jeune homme

La maison d'arrêt de Varces, à Grenoble, où est incarcéré le jeune homme - AFP

En sortant de prison, un jeune homme se fait agresser et manque de se faire enlever par trois hommes, à Grenoble. Pour le protéger, le chef de l'établissement pénitentiaire a décidé de le renvoyer en prison.

Sa liberté aura été de courte durée. Ce lundi, un jeune homme de 23 ans a été victime d'une tentative d'enlèvement dans la matinée, à Grenoble. Il sortait de prison après avoir obtenu une semi-liberté, mais n'a pas eu le temps d'en profiter.

"Il a été gazé et battu par trois individus. Les agresseurs ont été mis en fuite par les témoins, qui ont crié et alerté la police", affirme l'avocat de la victime, Me Ronald Gallo à nos confrères de France 3 Auvergne Rhône-Alpes.

Blessé, l'homme a dû être conduit à l'hôpital. C'est à sa sortie qu'il a pu se rendre au commissariat pour porter plainte. Mais la nouvelle qu'il apprend lors de sa déposition va lui mettre un deuxième coup de massue. "A ce moment-là, mon client a appris qu'on allait le remettre en prison", explique son avocat.

"On lui retire son statut de victime"

Le jeune homme avait été condamné pour trafic de stupéfiants et devait purger une peine de quelques mois, comme l'indique le magistrat. Il venait de bénéficier d'un aménagement de peine pour lui permettre de travailler. En semi-liberté, il devait se rendre chaque jour à son poste de travail et respecter les horaires définis. Le soir, il logeait dans un centre spécialisé pour les détenus.

S'il retourne en prison, c'est parce que le code de procédure pénitentiaire l'impose. En vertu de l'article D424-6 du code pénitentiaire, en cas d'urgence, "le chef de l'établissement pénitentiaire peut faire procéder à la réintégration immédiate de la personne détenue".

De son côté, son avocat s'indigne de cette décision. Pour lui, cela renvoie son client au statut de délinquant et estime qu'on "lui retire son statut de victime". Désormais, il veut "dénoncer ce comportement de l'institut judiciaire".

Alix Mancel