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"J'ai ôté la vie de Vanille pour pas qu'on me la prenne": les aveux glaçants de la mère de Vanille, accusée du meurtre de sa fille de un an

Vanille, tuée pour son premier anniversaire.

Vanille, tuée pour son premier anniversaire. - AFP

Le procès de Nathalie Stéphan s'est ouvert ce lundi devant les assises du Maine-et-Loire. Elle comparaît pour avoir tué sa fille, par haine envers l'aide sociale.

Elle devait fêter ses quatre ans, ce 7 février 2023. Pourtant, sa mère en a décidé autrement le 7 février 2020 en étouffant Vanille, son bébé qui fêtait son premier anniversaire. Pendant trois jours, Nathalie Stéphan comparaît devant la cour d'assises du Maine-et-Loire, à Angers, pour le meurtre de sa fille.

Comme le dévoile le Parisien, la mère s'est livrée devant l'experte psychologue de l'enquête. "J'ai ôté la vie de Vanille pour pas qu'on me la prenne, j'espère que les services sociaux vont se mordre les doigts", admet-elle. "C'est moi qui l'aie fait mais poussée par eux", avoue Nathalie Stéphan.

L'accusée, âgée de 42 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité en raison de l'âge de la petite victime et de la préméditation de son geste. Lors de sa garde à vue, elle avait avoué avoir minutieusement planifié la mort de sa fille ne supportant pas qu'elle soit confiée aux services de la protection de l'enfance. Selon l'experte psychologue, la mère était dans une logique de "vengeance" vis-à-vis de l'aide sociale. Avec "des angoisses narcissiques profondes"

Retrouvée dans un conteneur à vêtements

Un placement de l'enfant avait été mis en place le 27 mai 2019 pour une durée de sept mois et venait d'être maintenu le 16 décembre 2019. La mère bénéficiait d'un droit de visite mais venait d'apprendre qu'elle devait quitter le centre maternel où elle vivait, au plus tard le 10 février.

Pour elle, la décision est prise. Elle doit tuer sa fille avant cette date. Et c'est en faisant ses cartons qu'elle a eu l'idée de la manière dont elle allait procéder, comme le relatent nos confrères.

Le jour des faits, la mère de Vanille quitte le centre mère-enfant d'Angers où elle vit avec sa fille. Ne la voyant pas revenir en fin de journée, une éducatrice appelle la police. Le dispositif national d'Alerte Enlèvement est déclenché le lendemain, dans la soirée. Et ce n'est que le surlendemain que Nathalie Stéphan est interpellée dans un hôtel, à Nantes.

Arrêtée, elle nie d'abord les faits avant de finalement révéler l'impensable. Elle explique avoir étouffé sa fille avec du ruban adhésif et avoir placé son corps dans un conteneur à vêtements. Vanille est retrouvée dans un sac-poubelle, le visage entièrement scotché. L'autopsie révèle qu'elle est décédée par asphyxie.

Tout l'enjeu de ce procès réside également dans l'analyse psychologique de cette mère infanticide. Placée également par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) lorsqu'elle avait 16 ans, elle est née de parents sourds et muets et a été victime de son père incestueux.

Pour autant, les experts psychiatres sont unanimes: elle ne souffre d'aucune pathologie psychiatrique ou mentale. Le verdict est attendu ce mercredi.

Alix Mancel