Le chef d'une secte accusé d'avoir voulu se marier avec sa propre fille mineure

Le chef d'une secte religieuse, en Arizona, fait l'objet de nombreuses accusations concernant des maltraitances et violences sexuelles sur enfants et notamment pour avoir voulu se marier avec sa fille, encore mineure.

Le chef d'une secte en Arizona (Etats-Unis) est dans le viseur des policiers. Samuel Bateman, âgé de 46 ans, est accusé de maltraitances et d'abus sur mineurs. Il est notamment accusé d'avoir voulu se marier avec sa fille.

Selon le site spécialisé Oxygen, c'est la mère de sa fille qui a décidé de quitter la secte pour porter plainte après qu'il a annoncé vouloir se marier avec l'enfant. Le gourou prône la sexualité polygame et aurait plus de 20 épouses, dont beaucoup seraient âgées de moins de 15 ans. La plus jeune de ses femmes serait même âgée de seulement 9 ans.

Il voulait faire un enfant à sa fille

C'est lors d'un retour après un voyage au Canada que l'homme a annoncé vouloir se marier avec sa fille. En échange, il lui promet de lui donner 50 dollars, deux paquets de chips et des billets d'avion. Il a ajouté que "si ses sentiments étaient bons, il lui ferait un enfant", rapporte le porte-parole du FBI.

Entre mai 2020 et novembre 2021, les procureurs affirment également que l'homme et d'autres adeptes de sa secte ont transporté plusieurs jeunes filles mineures à travers l'Arizona, l'Utah et le Nevada à des fins d'activités sexuelles considérées comme criminelle.

Une organisation de grande ampleur

Samuel est un prophète autoproclamé de l'Église controversée de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, considérée comme une secte par les procureurs et les forces de l'ordre. Il a succédé à Warren Jeff, l'ancien président de cette Eglise qui a été condamné pour viol sur enfants.

"Il aurait des visions du "Père célèste" pour encourager ses membres, y compris les enfants, à se livrer à des actes sexuels et s'appuie sur cette soumission pour faire sa propre volonté", indique les documentaires judiciaires.

L'enquête a permis de montrer qu'il organisait des appels en visioconférence dans lesquels, lui et d'autres adeptes, se montraient nus et participaient à des orgies avec les femmes des membres de sa secte. Les procureurs affirment que les hommes du groupe étaient forcés de regarder les actes sexuels qu'il pratiquait avec toutes les femmes, y compris des viols sur des personnes mineures.

Samuel Bateman avait déjà fait l'objet d'accusations pour avoir transporté des jeunes femmes dans une remorque avec un seau comme toilettes. Un de ses complices, Morette Rose Johnson, a lui aussi été arrêté, ce jeudi, pour avoir enlevé huit enfants qui ont été retrouvés dans un Airbnb loué par la secte. L'enquête se poursuit pour faire la lumière sur tous les agissements de ce dangereux groupe.

Alix Mancel