Six ans après la disparition d'Hélène Sanchez-Parra, son mari mis en examen pour "meurtre" à Perpignan

Hélène Sanchez-Parra a disparu dans le village de Sournia (Pyrénées-Orientales) en 2017. - Google Street View
Un cold case qui n'en est plus un. Le mari d'Hélène Sanchez-Parra, une femme disparue en juin 2017 dans les Pyrénées-Orientales, vient d'être mis en examen pour "meurtre sur conjoint", confirme le parquet de Perpignan auprès de RMC Crime. Dans un point presse organisé mardi, le procureur est revenu sur l'affaire et les différentes étapes qui ont conduit à l'arrestation de cet homme, six ans plus tard.
"Un cold case résolu grâce à la ténacité des gendarmes de la section de recherches et de ceux du groupement. Dix enquêteurs ont été mobilisés sur cette affaire, appuyés par ceux de l'IRCGN de Pontoise", a salué Jean-David Cavaillé lors de cette conférence de presse qu'a pu suivre France 3.
L'enquête rebondit en 2022
Au mois de juin 2017, Hélène Sanchez-Parra, une femme âgée de 38 ans qui vit avec son mari et leurs trois enfants dans le village de Sournia, dans les Pyrénées-Orientales, se volatilise de manière mystérieuse.
À l'époque, sa disparition ne fait pas grand bruit dans les médias. La famille se borne à évoquer un possible départ de la trentenaire à l'étranger. Mais cinq ans plus tard, en 2022, alors que l'un des enfants du couple est pris en charge par les services sociaux, les investigations rebondissent.
"L'enquête redémarre suite au signalement des services sociaux sur l'éventualité de la mort de la victime dans un contexte de violences conjugales", expliquait mardi le procureur de Perpignan, toujours cité par France 3.
Deux hommes mis en examen
Un témoin-clé est alors réinterrogé: il s'agit d'un homme âgé de 56 ans, ex-compagnon de la disparue, qui vivait avec le couple au moment des faits, semble-t-il pour s'occuper des enfants. Il affirme cette fois-ci auprès des enquêteurs que Stéphane Buoniconti a tué Hélène Sanchez-Parra et a dissimulé le cadavre en l'enterrant dans une carrière située à l'entrée de Sournia.
Sur ses indications, les enquêteurs mènent de nouvelles fouilles et découvrent effectivement des ossements et des débris d'arme à l'endroit mentionné, jeudi dernier. Si, selon le procureur Jean-David Cavaillé, une première autopsie a confirmé qu'il s'agissait d'ossements appartenant à une femme, il faudra des analyses supplémentaires pour vérifier qu'ils sont bien ceux de la victime.
Stéphane Buoniconti, aujourd'hui âgé de 41 ans, a pu être interpellé en Corse puis mis en examen pour "meurtre sur conjoint" avant d'être placé en détention provisoire. Quant au témoin qui a révélé l'existence du crime, il est pour sa part poursuivi pour "recel de cadavre", "modification des lieux d'un crime" et "non dénonciation d'un crime". Il reste libre sous contrôle judiciaire.