Un homme jugé coupable du meurtre d'une étudiante américaine 26 ans après les faits

(Photo d'illustration) - Cenjir Yar Jr - AFP
Le procès a duré 12 semaines. Aujourd'hui âgé de 45 ans, Paul Flores, ancien étudiant a été jugé coupable à l'unanimité par le jury du tribunal de Monterey, aux Etats-Unis. Il était accusé d'avoir tué Kristin Smart. Cette jeune femme avait disparu sur le campus de l'université de San Luis Obispo, en Californie, en 1996.
Son corps n'a toujours pas été retrouvé. Le père de Paul Flores était soupçonné d'avoir aidé à cacher le corps, mais il a été jugé non-coupable.
"Sans Kristin, ce verdict n'apporte ni joie, ni bonheur. Notre quête de justice pour Kristin continue", a réagi Stan Smart, le père de la victime.
A l'époque de la disparition, Paul Flores étudiait comme Kristin Smart à l'université polytechnique de Californie. C'était le dernier à avoir vu la jeune femme de 19 ans. Après une fête, il explique l'avoir raccompagnée dix minutes sur le chemin de son dortoir.
D'après l'accusation, il a violé ou tenté de violer Kristin Smart, puis a dissimulé le corps sous la terrasse de la maison de son père avant de le déplacer à un autre endroit.
L'accusé avait suivi sa victime pendant plusieurs mois. La nuit du meurtre, il pourrait avoir mis de la drogue dans son verre pendant la soirée étudiante, c'est ce qu'ont expliqué les procureurs lors du procès.
Un nouvel élément apparaît en 2019
Pendant longtemps, l'enquête piétine jusqu'en 2019 où un nouveau rebondissement relance les investigations. Un témoin avait affirmé que Paul Flores lui avait confié avoir commis le meurtre, rapporte l'AFP.
L'homme de 45 ans risque la prison à perpétuité. Sa peine n'a pas encore été déterminée et sera dévoilée le 9 décembre prochain.
Ce mardi 18 octobre, le shérif du comté de San Luis Obispo s'est engagé à poursuivre les recherches pour retrouver le corps.
"Même si Paul a été condamné aujourd'hui, ce cas n'est pas terminé. Cette enquête ne sera pas terminée tant que Kristin ne sera pas rentrée à la maison", a-t-il expliqué.
Pendant longtemps, une photo d'elle a été placardée dans l'espace public. Un podcast a même été dédié à ce "cold case".