Un policier toulousain accusé par six femmes de viols et d'agressions sexuelles

Le 14/03/2023 à 9:50

Entrée d'un commissariat de police. (Photo d'illustration) - Jacques Demarthon

Le fonctionnaire aurait commis les faits dans son propre bureau, entre 2017 et 2018. C'est grâce à un travail de fourmi que l'IGPN est remontée jusqu'aux six victimes présumées.

C'est dans un commissariat de quartier toulousain que les faits se seraient déroulés. Un fonctionnaire de police est soupçonné par l'IGPN, la "police des polices", d'avoir violé et agressé sexuellement six femmes entre 2017 et 2018, dans son propre bureau, selon les informations de La Dépêche.

À l'origine, ces femmes n'avaient pas osé porter plainte, redoutant que leurs paroles n'aient aucun poids face à un policier. C'est à la suite d'un premier signalement que l'IGPN s'intéresse à ce fonctionnaire, aujourd'hui âgé de 52 ans. Lors d'un interrogatoire, ce dernier reconnaît avoir eu des relations sexuelles avec deux autres jeunes femmes, relations qu'il décrit comme "consenties".

Entendues à leur tour, les deux intéressées n'ont cependant pas tenu le même discours, évoquant de leur côté des faits de viol. "À cette époque, je ne me sentais pas la force d'engager une procédure contre un policier", relate l'une d'entre elles, citée par nos confrères.

Placé sous contrôle judiciaire, il nie

Grâce à un travail d'enquête poussé, les enquêteurs de l'IGPN sont parvenus à remonter jusqu'à trois autres victimes potentielles, notamment en se penchant sur les personnes susceptibles d'être passées par le bureau du fonctionnaire.

Mis en examen pour trois viols et trois agressions sexuelles, le policier a été placé en détention provisoire pendant trois semaines avant d'en être extrait début 2019. "Sa place n'était pas en détention au regard de son profil", commentent ses avocats.

D'après La Dépêche, le fonctionnaire nie toujours avoir commis des faits répréhensibles. "J'ai commis une faute morale mais je ne suis pas responsable pénalement. J'ai failli dans mon rôle de policier, vis-à-vis de mon institution et par rapport à ma vie conjugale", a-t-il soutenu dans le bureau de la juge d'instruction.