RMC Crime
Affaires françaises

"Viol", "forêt", "morte"... les recherches internet inquiétantes du meurtrier présumé de Muriel Roche

Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

L'homme est jugé depuis mardi devant la cour d'assises de l'Ain pour le meurtre de Muriel Roche alors qu'elle se baladait en forêt, en octobre 2020.

C'est une avancée pour les proches de la victime. Jugé depuis mardi devant la cour d'assises de l'Ain pour le meurtre de Muriel Roche, 52 ans, dans une forêt de Salvare, l'accusé François R. a reconnu que le mobile du crime était sexuel. Comme le relate notamment Le Progrès, l'homme a livré mercredi son récit du déroulement des faits.

Selon ses dires, lorsqu'il croise la quinquagénaire, ce 20 octobre 2020, il est déjà sous l'emprise de la colère à cause de reproches que lui avait fait son chef, à l'abattoir dans lequel il travaillait. Ce jour-là, Muriel Roche s'adonne, comme à son habitude, à une cueillette de champignons en forêt.

En l'apercevant, il "tente sa chance", raconte-t-il. Mais elle le repousse, lui faisant remarquer qu'il pourrait être son fils et qu'elle est mariée. Face à son insistance, elle aurait fini par le gifler. S'ensuit ensuite un déchaînement de violences de la part de François R. à l'égard de Muriel Roche, qu'il frappe avec une branche, qu'il étouffe et qu'il égorge.

Des recherches internet dérangeantes

L'individu finit par être interpellé, trois mois plus tard. Lors de l'enquête qui s'ensuivra, les gendarmes découvrent qu'il a effectué des dizaines de recherches très dérangeantes, les mois précédant le meurtre. Parmi elles, notamment, des vidéos pornographiques comportant les mots-clés "viol", "violée", "forêt", "morte", "morgue".

"Je ne sais pas quoi dire, c'était de la curiosité", a-t-il seulement déclaré lors de son procès, cité par nos confrères.

Le procès se poursuit aujourd'hui avec les auditions des experts psychiatres qui ont dû cerner la personnalité du suspect pendant l'instruction. Le verdict devrait être rendu vendredi, après la plaidoirie de la défense.

Elisa Fernandez