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Crimes internationaux

Meurtre de 4 étudiants dans l'Idaho: le suspect assure qu'il était en voiture au moment des faits

Un cordon de sécurité de la police aux États-Unis.

Un cordon de sécurité de la police aux États-Unis. - (Photo d'illustration) - AFP

Arrêté pour le meurtre des quatre étudiants à Moscow dans l'Idaho en novembre, Bryan Kohberger nie toujours être l'auteur des faits.

Par la voix de ses avocats, Bryan Kohberger nie toujours les faits. Le suspect numéro 1 dans l'enquête sur le meurtre, la nuit du 12 au 13 novembre, de quatre étudiants de l'Université de Moscow, dans l'Idaho aux Etats-Unis, maintient qu'il n'est pas impliqué dans l'affaire. Pour se défendre, il avance à présent un nouvel alibi et assure qu'il était en voiture au moments des faits, selon un document judiciaire que s'est procuré Law and Crime.

"M. Kohberger a depuis longtemps l'habitude de se promener seul en voiture. Il lui est souvent arrivé de le faire la nuit. C'est ce qu'il a fait entre le 12 et le 13 novembre 2022, tard dans la nuit", avance son avocate, citée dans le document.

Depuis son arrestation, l'homme, un doctorant en criminolgie, a toujours déclaré n'avoir rien à voir avec l'affaire et a plaidé non coupable devant la justice. Le 13 novembre dernier, Madison Mogen, Kaylee Goncalves, Xana Kernodle et Ethan Chapin, quatre étudiants de l'Université d'Idaho, ont été retrouvés morts dans la maison qu'ils partageaient, tués de plusieurs coups de couteau dans la nuit.

Au mois de décembre, grâce à des traces ADN retrouvées sur les lieux du crime, les services de police ont fini par identifier un suspect vivant non loin. L'homme a été interpellé le 30 décembre chez ses parents en Pennsylvanie, où il était venu passer les fêtes de fin d'années.

Les juges demandent des précisions concernant l'alibi

Depuis le début de l'instruction, des témoins ont rapporté à plusieurs reprises que l'homme veillait régulièrement tard dans la nuit. Ce à quoi la défense du suspect répond que ces déclarations ne constituent aucune preuve à l'encontre de leur client.

A contrario, les autorités exigent que le suspect puisse fournir sa localisation plus précisément ainsi que des noms de témoins qui auraient pu le croiser au moment des faits pour que son alibi tienne la route. "À l'heure actuelle, M. Kohberger ne peut pas être plus précis sur les témoins éventuels et sur ce qu'ils diront exactement", rétorque sa défense.

En creusant dans le passé du suspect pour établir son profil, les autorités ont découvert plusieurs éléments intriguants à son sujet. Au-delà de l'ADN retrouvé dans la maison des victimes, le doctorant en criminologie de 28 ans a effectué d'étonnantes recherches sur internet, lançant par exemple un message à destination de criminels afin de comprendre leur psychologie. Une requête que le site en question a décidé de supprimer après son arrestation.

Alors que les investigations sont encore en cours, des zones d'ombre persistent dans l'enquête. On ne sait toujours pas, entre autres, quels ont pu être les liens entre le suspect et les victimes, et l'on ne connaît pas non plus le mobile du quadruple crime.

Elisa Fernandez