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Crimes internationaux

Un détenu meurt de chaud, un procès contre les responsables de la prison

La cellule d'une prison américaine (image d'illustration).

La cellule d'une prison américaine (image d'illustration). - Gabriel Bouys - AFP

Un détenu est mort d'hyperthermie dans sa cellule, en Alabama, aux Etats-Unis. Sa sœur poursuit le personnel pénitentiaire pour dénoncer les conditions de détention dont il a été victime.

Un procès va se tenir contre les responsables d'une prison dans l'Alabama, aux Etats-Unis, après qu'un détenu est mort d'hyperthermie dans sa cellule. C'est la sœur de la victime qui a poursuivi le personnel pénitentiaire pour avoir laissé Thomas Lee Rutledge mourir de chaud, comme le rapporte CBS News.

Sa plainte a été déposée le 30 novembre dernier quand elle a appris que la température corporelle de son frère, au moment où il a été retrouvé mort dans sa cellule, était de plus de 42 degrés. Elle dénonce donc les conditions de détention du centre correctionnel William E. Donaldson:

"Il a littéralement été cuit à mort dans sa cellule par la chaleur excessive générée par le système de chauffage de la prison", selon sa plainte.

Il avait l'impression d'avoir ouvert la porte d'un four

Un agent de police s'était rendu sur place, le soir de la mort de Thomas Rutledge, pour interroger un autre détenu sur les conditions de détention. Il a alors déclaré qu'il faisait "plus chaud que dans trois enfers réunis" et qu'il avait l'impression d'avoir ouvert la porte d'un four et de s'être pris une vague de chaleur au visage en passant la porte de la cellule.

Selon les premières investigations, le temps était doux le jour de la mort du détenu, ce qui ne justifiait apparemment pas l'utilisation de chauffage.

La victime était détenue dans un service dédié aux détenus ayant des problèmes de santé mentale où ils étaient confinés dans leurs cellules 24 heures sur 24, y compris pour manger et se laver.

"Sa mort était le résultat direct de l'indifférence délibérée ou de la malveillance des responsables de prison", en a conclu le juge lors de cette première audience.

Le procès contre le centre de détention devrait se tenir en 2024.

Alix Mancel