Un directeur de prison reconnu coupable d'abus sexuels sur plusieurs détenues

Le directeur d'une prison californienne reconnu coupable d'agressions sexuelles sur des détenues (image d'illustration) - -
L'ancien directeur d'une prison pour femmes de Californie (Etats-Unis) vient d'être reconnu coupable de plusieurs agressions sexuelles survenues lorsqu'il s'occupait de la gestion de l'établissement pénitentiaire FCI de Dublin. Ce jeudi 8 décembre, le jury fédéral d'Oakland a condamné Ray J.Garcia pour sept chefs d'accusation d'abus sexuels sur trois femmes.
Il devient le plus haut gradé, employé par l'administration américaine des prisons, à avoir été condamné pour de telles accusations.
"Comme l'illustre ce verdict, le ministère de la Justice s'est engagé à tenir pour responsable tous ceux qui violent leur devoir de protéger les personnes qui leur sont confiées", a déclaré la procureure générale adjointe Lisa O. Monaco, selon la filiale de Fox News à San Francisco.
Agressées dans toute la prison
Les faits pour lesquels Ray J. Garcia a été condamné remontent entre 2019 et 2021. Pendant cette période, il a abusé sexuellement de trois femmes. Pour sa première victime, les faits se sont déroulés dans la salle de visite de la prison, la salle de bain attenante, et également dans la pièce où les détenues se changeaient.
Pour ce qui est de sa deuxième victime, l'homme l'a agressé sexuellement dans un entrepôt de la prison et dans sa cellule. Il a également pris des photos d'elle lors d'un chat vidéo. Sa troisième victime a subi des violences sexuelles dans un atelier de travaux électrique. L'homme lui a mis les mains sur son pénis et lui a caressé la poitrine dans sa cellule.
Les trois victimes ont témoigné lors de son procès et ont expliqué qu'il les avait "caressées et pelotées", avant de les forcer à se déshabiller devant lui. Ray J. Garcia a ensuite pris des photos d'elles en les obligeant à le "caresser", selon le média américain. Sa première victime a déclaré avoir été pénétrée numériquement à trois reprises et l'homme lui avait même demandé "d'insérer une canne à sucre dans son vagin", selon le communiqué de presse diffusé par le bureau du tribunal.
Un homme "arrogant et orgueilleux"
Lors d'une audience préliminaire qui s'est tenue le 22 juillet 2021, Ray J.Garcia avait nié les allégations contre lui. Face à des preuves incriminantes, l'homme a tenté de se justifier dans une déclaration "alambiquée et invraisemblable", selon le média californien. Les procureurs l'avaient décrit comme "arrogant et orgueilleux".
Suspendu de son poste de directeur de la prison, il encourt 31 ans de réclusion criminelle. Il doit comparaître le 8 mars prochain pour connaître sa peine.