"Les assassins nous ressemblent parfois": Christophe Delay raconte son arrivée dans "Faites entrer l'accusé"
Plus que quelques heures avant le lancement de la nouvelle saison de l'émission phare de RMC Story. Dès dimanche, Faites entrer l'accusé revient avec des épisodes inédits, sur des affaires emblématiques de ces dernières années comme sur des histoires moins connues mais non moins captivantes.
Nouvelles affaires, narration, échanges avec Dominique Rizet... Christophe Delay, le nouveau présentateur de l'émission, a répondu à nos questions.
Comment avez-vous appris que vous alliez présenter Faites entrer l'accusé? Quelle a été votre réaction?
Je regarde cette émission depuis toujours. Et j'ai toujours dit que si je voulais faire une émission de "programme", j'aimerais bien faire celle-là. Il y a eu un appel à candidature, donc j'ai candidaté, j'ai passé le casting qui consistait en un échange puis une narration, et j'ai été pris.
J'étais très content, pour moi c'est un nouvel exercice, différent de l'actualité, de la matinale. C'est un rythme et une écriture différents. J'ai redécouvert qu'on pouvait parler moins vite, que le silence avait du poids dans un récit. Faites entrer l'accusé c'est une ambiance particulière, c'est un héritage, il faut être à la hauteur... Ce qu'on va essayer de faire!
C'est quoi, la "patte" Christophe Delay dans Faites entrer l'accusé?
Pour l'instant, je me suis glissé dans les traces de mes prédécesseurs. Mais j'essaie d'apporter ma patte, oui! Je l'apporte dans ma façon de raconter, dans ma façon d'être et d'échanger avec Dominique Rizet aussi. Il y a une partie importante en plateau avec lui, ce sont des plateaux d'échange, très écrits. Mais on se connaît tellement bien qu'au bout d'un moment ces plateaux semblent presque improvisés. On a l'impression d'une vraie discussion, alors que tout est écrit.
Justement, comment travaillez-vous avec Dominique Rizet?
On apprend nos textes par coeur chacun de notre côté. Et au moment du tournage, pendant les ultimes préparations du studio, on répète comme des acteurs. Lorsque l'enregistrement est lancé, on joue la scène, on la refait si on savonne (synonyme de bafouiller, ndlr) ou si on a un trou de mémoire. C'est vraiment une petite scène de théâtre.
Est-ce qu'une histoire vous a particulièrement marqué dans cette saison?
On en a déjà enregistré une petite dizaine maintenant. Il y a des affaires très connues, comme celle de Nordahl Lelandais, qu'on va découvrir dimanche. Il y aura aussi l'affaire Jacqueline Sauvage ou l'affaire Elodie Kulik.
Mais il y a aussi de plus petites histoires, qui ont fait la une de l'actualité locale mais qui ne sont pas remontées au niveau national. J'aime beaucoup ces histoires parce que les téléspectateurs vont les découvrir comme on feuillette un roman policier, sans connaître la fin. Je trouve que ce sont les plus intéressantes. Elles nous disent beaucoup de choses de notre pays. Au bout du compte, on trouve que les assassins, les meurtriers ou les meurtrières nous ressemblent parfois. On se dit que ça pourrait être notre voisin.
Est-ce que c'était dur de choisir cette veste pour le programme?
La veste, c'est la mienne! Tout ce que vous verrez dans Faites entrer l'accusé, c'est à moi. Il se trouve que c'est ma tenue civile, ma tenue de tous les jours!
En attendant de découvrir la nouvelle saison, retrouvez les anciens épisodes de Faites entrer l'accusé sur RMC BFM Play.