Affaire Ferrara, Fiona, Hypercacher, Bataclan... le parcours hors norme de Christophe Molmy

Connu notamment pour avoir arrêté le fugitif Antonio Ferrara, ou encore pour avoir mené les assauts de l'Hypercacher contre Amedy Coulibaly ou celui du Bataclan, Christophe Molmy est l'invité du nouvel épisode de "Flic Stories", produit par BFMTV.

On le connaît pour l'arrestation de l'un des plus grands fugitifs en France: Christophe Molmy, qui a notamment mis la main sur le bandit Antonio Ferrara en juillet 2003, se confie au micro du consultant défense de BFMTV, Guillaume Farde, dans un nouvel épisode du podcast "Flic Stories", ce lundi.

Christophe Molmy dans "Flic Stories"

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Après avoir passé son enfance en Ile-de-France et suivi des études de droit dans l'idée de devenir policier, il entre finalement à l'école nationale supérieure de police de Saint-Cyr-au-Mont-d'or près de Lyon. Il raconte avoir toujours voulu faire ce métier. En 1998, il est nommé numéro 2 de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Marseille.

D'entrée, il se retrouve avec une grosse affaire sur les bras: l'évasion de Pascal Payet. Il se souvient d'une interpellation "très tendue".

Une carrière marquée par l'affaire Ferrara

Le 13 juillet 2002, il met la main sur un autre bandit en cavale: le "roi de la belle", Antonio Ferrara. "C'est un jeune de cité de Val-de-Marne qui est monté essentiellement sur des affaires de trafics de stups, qui s'évade à la faveur d'un transfert hospitalier à l'aide de copains à lui en 1998, et il est en cavale après", rappelle le policier.

Au cours de l'enquête, Christophe Molmy va recevoir un tuyau sur l'identité de la copine d'Antonio Ferrara, puis remonte le fil jusqu'au bandit. Ce dernier sera arrêté une première fois en 2002 et incarcéré à la prison de Fresnes, jusqu'en mars 2003, où il s'échappe une seconde fois.

"Pendant quelques heures, il y a une sorte d'abattement. Mais après on repart", se rappelle Christophe Molmy.

Après quatre mois de poursuites, il est finalement interpellé par les équipes de Christophe Molmy, qui se souvient encore du moment de son arrestation dans un café parisien. Encerclé par les forces de l'ordre, le bandit se précipite sur le policier, qui n'a d'autre choix que de le frapper pour l'arrêter.

"Je me suis cassé un métacarpe. (...) Quand je suis rentré au bureau - avec le bras dans le plâtre, NDLR - il m'a vu arriver et m'a dit 'c'est ma faute, excusez-moi, si vous voulez je vous le dédicace'", explique-t-il, ajoutant avoir gardé le plâtre en souvenir.

Aussi intervenu dans l'affaire Fiona en 2013

Avec plusieurs arrestations de bandits en cavale à son actif, il dit aimer "la difficulté" de ces opérations, qui s'avèrent délicates lorsqu'il s'agit de rester discret pour ne pas alerter les personnes ciblées: "Si vous rentrez avec une gueule de poulet, vous êtes retapissé."

"Il faut être patient, avoir des tuyaux aussi. Ça se fait dans la durée, c'est passionnant, on se prend vite au jeu", affirme-t-il.

Mais son nom n'apparaît pas que sur ce type d'affaires. Christophe Molmy est également connu pour avoir travaillé, à l'OCRVP, sur la disparition de la petite Fiona, à Clermont-Ferrand en 2013. "On avait fini par avoir la conviction que la mère et le beau-père s'étaient rendus coupables de ça. Les auditions, difficiles au début, ont permis d'obtenir des aveux", raconte-t-il.

Il a également mené la BRI sur des opérations très sensibles, comme l'assaut de l'Hypercacher à la porte de Vincennes en janvier 2015 ainsi que l'assaut du Bataclan le 13 novembre 2015.

Retrouvez les épisodes de "Flic Stories" sur le site de BFMTV.

Elisa Fernandez