Affaire Bruno Deligny: 10 ans plus tard, le meurtre du chauffeur-livreur n'est toujours pas élucidé

Centre-ville de Montreuil-sur-Mer (image d'illustration) - Google Street View
Depuis la mise en examen de deux suspects, en 2015, l’enquête ne semble plus avancer. Et ce lundi marque un triste anniversaire: celui des dix ans de l’assassinat de Bruno Deligny, à Montreuil dans le Pas-de-Calais.
Le 19 décembre 2012, la victime âgée de 46 ans se rend très tôt à l’entrepôt de l’entreprise Vigneron, pour laquelle elle travaille comme chauffeur-livreur. Ce sont ses collègues qui l’ont retrouvé, quelques heures plus tard, gisant au sol. Son visage est tuméfié et son corps a vraisemblement été roué de coups.
Dès le départ, les enquêteurs partent avec un handicap de taille: aucun riverain ne semble avoir assisté à la scène ni même entendu quoi que ce soit, et l’on ne relève aucune trace d’effraction dans l’entrepôt. L’arme du crime, elle non plus, n’a pas été retrouvée.
Deux personnes mises en examen
En 2015, cependant, une piste semble se préciser: celle d’un règlement de compte en lien avec une relation sentimentale. Deux personnes sont alors mises en examen: il s’agit de la veuve de Bruno Deligny et de l’un de leurs amis.
Sept ans plus tard, le dossier, passé aux mains de plusieurs juges d’instruction, n’a pourtant toujours pas été clôturé. C’est justement parce que l’enquête n’est toujours pas terminée, sûrement faute d’éléments assez probants, que les proches de Bruno Deligny se mobilisent encore à Montreuil pour que l’affaire ne tombe pas dans l’oubli.
L’an dernier, un couple d’amis très proche avait eu l’idée de tendre une banderole aux abords de la commune, invitant les automobilistes détenant d’éventuelles informations à contacter la gendarmerie d’Écuire, chargée des investigations.
“Neuf ans après, ce crime odieux demeure impuni. Tout indice peut participer à la manifestation de la vérité”, pouvait-on y lire.
Auprès de nos confrères de La Voix du Nord, Eliane Desry, l’une des amies du couple, confiait par ailleurs l’an dernier un fait étrange: chaque fois que la famille de Bruno Deligny, qui ne vit pas dans la région, se déplace sur sa tombe pour y déposer des fleurs et un mot, l’ensemble disparaît “quelques heures plus tard”. “Ça dérange quelqu’un, c’est sûr.”