Affaire Jubillar: un voisin remet en question un élément donné par des témoins
Le voisin le plus proche du domicile des Jubillar, à Cagnac-les-Mines (Tarn), vient de semer le doute sur un élément indiqué par deux témoins. Auprès de nos confrères de La Dépêche, Michel s'est confié sur ce détail qui lui semble bizarre. Le soir des faits, le 15 décembre 2020 entre 23 heures et minuit, une mère et sa fille ont indiqué à la police avoir entendu un cri de femme ainsi que les deux chiens du couple aboyer très fort comme s'ils se battaient. Pourtant, lui en est sûr: "Les chiens n'aboyaient jamais".
Également propriétaire d'un chien, il avait l'habitude de le sortir promener tous les soirs à la même heure où les deux chiens du couple auraient aboyé. "Il se peut que ce ne soient pas eux que les voisines ont entendus cette nuit-là. Moi, je ne les ai jamais entendus aboyer", a-t-il indiqué.
Des cris qui posent question
Interrogées par la police, une mère et sa fille ont indiqué que le soir de la disparition de Delphine Jubillar, elles avaient entendu Gnocchi et Oprah, les deux shar-peïs du couple Jubillar. Elles avaient indiqué qu'elles se trouvaient sur le pas de leur porte quand elles ont entendu un cri d'effroi d'une voix féminine dans une bagarre de chiens.
Un élément qui a tenté d'être vérifié par les enquêteurs lors d'une reconstitution organisée le 13 décembre dernier. Les gendarmes ont alors essayé de reproduire cette scène, mais sans faire appel à des chiens pour reproduire les aboiements. Seule, une agente s'est placée devant le domicile des Jubillar pour reproduire le cri, alors que les enquêteurs se sont positionnés devant le domicile des deux femmes, situé 140 mètres plus loin.
Un détail a notamment étonné les gendarmes, puisque personne d'autre n'a entendu ces cris et aboiements aux alentours. Pour vérifier les déclarations des deux femmes qui ont varié plusieurs fois, un gendarme a reproduit les cris dans la nuit du 24 janvier 2023, sans prévenir les voisins. Le but était de voir si certaines personnes réagissaient. Mais cette fois encore, personne n'a rien entendu.